Procès-verbaux du conseil scientifique de l’Inserm, 1964-1997
Les notes ci dessous sont extraites des procès verbaux du conseil scientifique de l'Inserm conservés sous la cote 9440, pièces 1 à 8. Le cas échéant, consulter aussi les PV du Conseil scientifique de l'INH qui les précèdent.
24 octobre 1964
Membres du Cons scientifique de l’Inserm
Jean Bernard, Boulanger, Bustarret, Cier, Debré, Drach, mme Dreyfus-Brisac, Gerin, Halpern, Latarjet, Trefouel, Turiaf.
Assistent au conseil : Aujaleu, Bader, mme Clayette, Comet, mlle Lucie Laporte (la TB), Roussel
(étaient excusés Lwoff et Mathé)
Doyen d’age Parisot préside.
Etablissement de la liste des Commissions Scientifiques Spécialisées (CSS).
Chaque CSS comprendra 18 membres au plus, mais le nombre des CSS reste ouvert. Premier projet : neuf CSS consacrées à la recherche médicale et une à la fois à des problèmes de recherche médicale et de recherche médico-sociale (alimentation, nutrition).
Cier : Il faut séparer pathologies cardiovasculaires et respiratoires des pathologies rénales (la CSS 6 devient endocrinologie et métabolisme et on retire le métabolisme de la 4)
Halpern et Boulanger déplorent qu’aucune CSS ne soit consacrée à la biochimie (ils évoquent retard français).
Bader répond qu’on mettra des biochimistes partout.
Latarjet dit que les pathologies moléculaires intéressent toutes les CSS.
1/ pathologies cellulaires et tissulaires, cancérologie, hémato-typologie, radio pathologie (Lacassagne pdt.)
2/ Génétique, immunologie, allergie, pathologies moléculaires (Wurmser)
3/ Microbiologie, maladies infectieuses et parasitaires (Lwoff)
4/ (Métabolisme) pathologies hépatiques et digestives (Fauvert)
5/ Physiopathologie rénale (Hamburger)
6/ Métabolisme.Physiologie et pathologie cardiovasculaire et respiratoire (Brouste)
7/ Endocrinologie (Courrier)
8/ Neurophysiologie, psychologie, neurologie, psychiatrie (Delay)
9/ Pharmacologie et thérapeutique (Cheymol)
10/ Chirurgie expérimentale (Mallet-Guy)
11/ Hygiène de l’environnement (Senault)
12/ Alimentation et nutrition (Trémolières)
13/ Epidémiologie, médecine préventive, action médico-sociale (Etienne Bernard)
19 décembre 1964
Nouveaux membres du CS: Mornet (INRA), Cordier, Daniel Schwartz, Castaigne
Debré préside en l'absence de Parisot (absent pour raison de santé). Il rappelle les deux missions de l’Inserm : la santé et la recherche. L’Inserm doit avoir une politique de santé (enquêtes épidémiologiques) et continuer à informer le ministère. (Surtout), il doit développer sa vocation pour la recherche en coordonnant son activité avec la DGRST et avec le CNRS (pour la préparation du V° plan). Le budget de l’Inserm doit donner la priorité à la recherche médicale proprement dite.
A. Lwoff intervient sur le problème du recrutement des chercheurs, l’administration (de l’Inserm) doit effectuer la répartition des dossiers entre les CSS et choisir les rapporteurs, l’administration doit informer chaque CSS des crédits et du nombre de postes dont elle dispose. Cette proposition rejetée : il convient de laisser plus de liberté aux débats en CSS.
Mathé : certains dossiers doivent pouvoir être présentés dans plusieurs commissions.
Drach évoque fonctionnement du CNRS où un coefficient de croissance est défini par ‘secteurs’.
Le CS ne sera pas lié par les avis des CSS, mais il devra en tenir compte.
Aujaleu annonce l’inscription de 50 nouvelles UR Inserm au V° Plan. Bader rapporte les travaux de la commission ‘biologie médecine’ du Commissariat général au Plan. La décentralisation : créer 40% des nouvelles unités en région parisienne, 50% dans les nouvelles métropoles d’équilibre : Lyon-Grenoble, Marseille, Nancy, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse, Lille, Nantes-Rennes), 10% ailleurs. Les grandes orientations scientifiques de l'Inserm : biochimie, immunologie, cancérologie, etc. (sic). Tout CHU peut bénéficier de l'installation d'unités de recherche (UR). Le CS décide que tout projet d’UR non retenu par le CNRS pourra être réexaminé par l’Inserm.
Liste des UR inscrites au Vème Plan
Pour la CSS 1 : 1/ Burg (en remplacement de Chevallier) UR cancéro à Strasbourg ou Nancy, 2/ Meyniel, métabolisme, marqueurs, Clermont F., 3/ Denoix, relations hôtes tumeurs en cancéro, 4/ Bernard, leucémies, 5/ Driessens, cancéro, Lille, 6/ Fabre, Toulouse. Révol, centre de transfusion sanguine de Lyon voudrait constituer un groupe de recherche (GR).
CSS 2 : 1/Pullman (IBPC), 2/ Salmon, Saint Antoine, immuno patho, 3/ Ruffié (Toulouse), 4/ Seligman, Paris, immuno (repris du CNRS qui n’a pas donné suite), 5/ Douste Blazy, Toulouse, pathologie moléculaire des lipides des tissus cancéreux. Steinbuch, CNTS, protéines. Refusé. Thivolet, immuno appliquée, Lyon d° ?. Projets de groupes : Hartman, biologie moléculaire humaine. Robert, Lyon, génétique humaine.
CSS 3 : Chany, Paris, virologie, pédiatrie, Pautrizel, immuno-parasitaire, UR de production de cellules animales (Lwoff objecte qu’il y a déjà quelqu’un)
CSS 4 : Alagille, hépatologie infantile, Lille. Pr. agr. Bernier, Paris, physiopatho digestive. Pr. agr. J. Nordmann, Paris, métabolisme énergétique
CSS 5 : Protestations contre la règle de décentralisation. 1/ Traeger, patho rénale, Lyon, 2/ Richet, néphrologie, Paris, 3/ Vignon, ostéologie, Lyon, 4/ Mériel, néphrologie, Toulouse. Funck Brentano en deuxième priorité. A la demande de Halpern, Mathé et Turiaf, réintroduit en première priorité.
CSS 6 : (Trois UR héritées du IV° Plan : Milliez hypertension, Beaumont athérosclérose (Paris), Sadoul (Nancy) physiologie respiratoire). 1/ Froment, Perrin, cardiologie, Lyon, 2/ Soulié, Paris, 3/ Mollaret, Pocidalo, pneumo, Paris, 4/ Bouvrain, réanimation cardiaque, Paris, 5/ Goulon, pneumo, Paris, 6/ Lecomte des Flori, thrombose, Besançon
CSS 7 : 1/ Benoit, Paris, hormones, 2/ Lissitzky, Marseille, hormones thyroidiennes, 3/ Alloiteau, Paris, la reproduction, 4/ Crastes de Paulet, stéroïdes, Montpellier, 5/ Moricard, gynéco-endocrino, Paris, 6/ De Gennes, lipides, Paris (déclassé ? Guillemin, neuro endocrino à Paris).
CSS 8 (rapporteurs Gastaut et Scherrer) : 1/ Dell, neurophysio végétative, 2/ Soulairac, Sainte Anne
3/ Grüner, Strasbourg (cpte tenu de la qualité de ses recherches), 4/Lhermitte, la Salpêtrière, 5/Gérin, Lyon, 6/Castaigne, 7/Geraud, 8/Tardieu, R. Poincaré à Garche, Hugelin : pas classé, Benda (schizophrénie) pas bon.
CSS 9 : Un seul projet rapporté par Bernanose (fac pharmacie de Nancy) pour installation d’un labo à Nice ( !) Refusé
CSS 10 (rap. Monsaingeon) : Premiers ex æquo : Grenier Strasbourg physiopatho intestin et Léger, Paris, appareil digestif, 2/Rabischong, Montpellier, prothèses ( ?)
CSS 11 (rap Roussel) : Borbon, Toulouse, pollution atmosphérique. UR sur le bruit à construire au Vésinet (demande du min. R. Marcellin)
CSS 12 : Projet de labo sur les additifs alimentaires au Vésinet.
CSS 13 : A Creff, Paris, projet d’UR sur la médecine sportive, refusé, ce n’est pas la vocation de l’Inserm.
Mathé demande animaleries et achat gros matériel
Lwoff s’inquiète du problème des cumuls à la direction des laboratoires
Debré préconise le contact direct entre le candidat et le rapporteur en CSS (mais le CS pense que le secret du rapport doit rester la règle)
23 janvier 1965
Gernez Rieux (IP Lille) succède à Tréfouel au CS
Election à la présidence du CS
Premier tour : Cier :10 voix, Debré 9 voix.
Au deuxième tour : Cier 16 voix, Debré 4 voix.
Jean Bernard élu en un tour vice pdt. Du Conseil scientifique
Intervention de Pierre Drach à propos d'une réunion au MEN pour coordonner CNRS, Inserm et Don. de l'Enseignement supérieur (DES). Le CNRS prend à sa charge au titre du V° plan : le centre de biologie moléculaire de Strasbourg, de Bordeaux, la biologie moléculaire et l'enzymologie à Grenoble, la pharmaco à Montpellier, la physiologie respiratoire à Strasbourg, l'agrandissement de l’hématotypologie à Toulouse. R. Debré insiste sur le fait qu’une partie du budget de la DES doit être consacré à la recherche médicale.
Le CS propose la création d’une soixantaine d’unités pour envisager dès à présent la formation des chercheurs destinés aux futures unités et afin de faire face à des besoins nouveaux et urgents, non décelables actuellement. Aujaleu précise qu’il faut créer dix unités par an (une par mois !). Il se plaint des délais très court imposés par le CGP qui ne lui permettent pas une procédure plus lente, donc plus approfondie.
Halpern et Mathé évoquent le problème des animaux de laboratoire. Drach répond que le centre d’Orléans sera opérationnel dans qq. mois, de même un programme d’importation de singes du Gabon est en cours d’élaboration. Mise en place d’un groupe de travail ‘animaux de laboratoire’ présidé par J. Bernard (comprenant Drach)
Enquête de Bader à la Réunion pour le projet d'une UR de parasitologie (Castaigne, Turiaf, pas très chauds)
Aujaleu indique certaines opérations qui ne constituent pas des constructions proprement dites, mais semblent devoir être inscrites au Vème Plan : l' UR dermatologique (dr. Ewitt, Paris). Compléter équipement UR cancéro et immunogénétique Mathé Villejuif (1 MF). UR cyto pathologiques (pr. Bessis, Bicêtre) (1 MF). Extension UR cardiologie Broustet à Bordeaux. UR statistiques Schwartz à Villejuif. UR sur les maladies ostéo-articulaires, pr. Delbarre à Paris Crédits d’équipement gros matériel : priorité pour 1965, Bourbon, Bourel (hépatologie, Rennes), Sadoul, Soulairac, Beaulieu, Froment, Pautrizel (couplé avec Blanquet), Burg (projet déjà très élaboré), Meyniel (terrain déjà choisi), Chany
3 février 1965
Drach présente Fernand Gallais (dir ENSup chimie de Toulouse) appelé à lui succéder au CNRS. Aujaleu expose le budget de l'Inserm. Ses 1,3 MF permettent de lancer toutes les opérations inscrites en priorité 1. De plus 256 KF sont prévus pour faire face à des actions urgentes surgies en cours d’année. Décisions hors CSS : Hewitt (Mathé s’occupe du dossier) et deux demandes transmises par le CNRS (CSS Pathologie expérimentale et physiologie) pour Gérin (Lyon) et Chiche (Paris). Aujaleu, demande de recrutement de fonctionnaires pour les services centraux de l'Inserm.
Nouveaux projets d'UR : Driessens cancéro., Lille (CSS 1), Jean Roche, Coll de F. biochimie de l’iode. En virologie (Chany), en génétique (Lejeune, Frézal), pathologie néo-natale (Minkowski), métabolisme infantile, (Royer). Mathé demande création d’un service central des isotopes à l’Inserm. Halpern demande transfert des actions concertées de la DGRST à l’Inserm. Le CS estime qu’il ne possède ni le temps ni les moyens suffisants d’information lui permettant de classer les 48 projets restant selon un ordre préférentiel individuel, alors que ces projets présentent sensiblement le même intérêt scientifique. Aujaleu propose qu'on lui laisse le soin de préparer le document de présentation au CGP.
Le min. Raymond Marcellin a fait savoir qu'il souhaite la constitution d’une UR liée aux problèmes des enfants débiles profonds. Aujaleu, Castaigne, Debré Lwoff et Mathé s’accordent à dire que le terme débile profond recouvre un ensemble disparate et polymorphe d’enfant atteints d’affections variées. Aujaleu expose qu'il est difficile de constituer une cohorte (recrutement de malades) ce qui rend la difficulté de la recherche considérable, il convient d’aborder le problème sous l’angle préventif.
Recommandations pour le recrutement des chercheurs
Les effectifs de l'Inserm sont actuellement de 520 chercheurs (10 DR, 52 MR, 140 CR, 253 AR, 65 stagiaires). Aujaleu demande que le recrutement des stagiaires soit très largement ouvert, mais compensé par un jugement très sérieux en fin de stage, que le recrutement soit fonction de la valeur du candidat et non de la personnalité du chercheur appelé à le diriger. Qu’un ‘parrain’ soit désigné. Gallais et Latarjet demandent à ce que chaque candidat sur poste Inserm stipule s’il est aussi candidat sur poste CNRS. L’affectation du personnel d’exécution dans les UR est la prérogative du DG.
14 octobre 1965
Demandes d'UR : Agache en dermato syphiligraphie . Celle ci ne relève d’aucun CSS, ce que regrettent Lwoff et Mathé, on propose le CSS 2.
Classement des attachés de recherche (AR) : Debré s’estime insuffisamment informé des mérites des candidats qui sont pour la plupart inconnus des membres du CS. Il suggère la mise en place d’un groupe de travail restreint destiné à préparer un rapport de synthèse. J Bernard propose réunion des présidents de CSS en vue d’uniformiser les critères de jugement.
Internat et recherche : exposé de J P Bader qui note les principaux obstacles d’ordres psychologiques et administratifs qui s’opposent à la rémunération directe par l’Inserm des internes en exercice. Il propose que pendant leur internat, ceux qui le désirent pourraient effectuer un travail expérimental et rédiger un mémoire pouvant donner lieu à l’octroi de différents avantages : subvention de fonctionnement au laboratoire d’accueil, publication, missions, etc.
Chercheurs étrangers : le CS propose que 10% maxi de l’ensemble des postes Inserm soient attribués à des ressortissants étrangers
1 décembre 1965
Le pdt. Cier, félicite A. Lwoff pour l’attribution du prix Nobel
Ventilation des subventions : Christian Cabrol 11 224 FF pour une pompe à sang. Chombart de Lawe EPHE ethno 5 000 FF. Hugues Gounelle (hop. Foch) 10 000 FF. Centre international de l’enfance 15 000 FF. Lettre de Lwoff au min de la santé et de la population en sa qualité de pdt de la CSS 3 au sujet de la modicité des crédits alloués à l’Inserm. Latarjet ajoute que si ces problèmes financiers ne trouvent pas de solution, l’initiative prise par le ministre de transformer l’INH en Inserm risque de voir son avenir compromis.
Recrutement des chercheurs : Mathé déplore “ très vivement ” le fait que la mention dns le dossier du labo d’accueil et éventuellement la présence du “ patron ” dans la commission poussent influencer les décisions prises. Il préconise la prise en compte des seuls titres et travaux des candidats.../ Recrutement de Josué Feingold, UR de statistique (Schwartz).../ La CSS 2 ayant proposé le recrutement de trois dames hors contingent pour pourvoir des postes devenus vacants par suite de licenciements, le CS regrette cette procédure, on ne pourvoit pas des postes de chercheurs, mais on choisit des personnes susceptibles de mener à bien une tâche de recherche.../ Le CS demande un nouveau statut du personnel Inserm afin qu'il puisse se consacrer à ses taches que constituent la politique scientifique et budgétaire de l’établissement.
1 décembre 1966
Canevas pour un rapport type sur les laboratoires susceptibles de devenir des groupes de recherches de l’Inserm. Aujaleu instaure le système de visite des laboratoires (promo des MR et DR, fonctionnement des UR pour reconduction). Debré suggère la mise en place d’experts étrangers . J Bernard suggère mise en place du dispositif des ‘laboratoires associés’ tel qu’il existe au CNRS. Le CS demande un topo à Gallais sur ce sujet.
8 mars 1967
Entrent au CS: Bernier, Hamburger, Jost et Senault.
Aujaleu se félicite de la procédure d’examen sur place . Elle permet à l’Inserm de savoir exactement s’il lui appartient de maintenir des laboratoires, de modifier leurs orientations ou de les supprimer , d’autre part de fixer plus judicieusement le montant de leur budget. Debré estime en outre qu’une demande d’avis à une personnalité française ou étrangère sur les publications des chercheurs ou des laboratoires en cause pourrait apporter des informations précieuses. Jost demande que les rapports insistent sur les techniques pratiquées personnellement par le chercheur ou le directeur du labo, les résultats originaux déjà obtenus.
A propos du renouvellement des membres de CSS, Lwoff déplore que les membres sortant n’aient pas été remplacés, ce qui fait que certaines disciplines ne sont plus représentées.
GR à créer en 1967 : Celers, infirmités d’origine virale, Lestradet : diabète de la nutrition, Nezelof : pathologie pédiatrique, Cartier : enzymologie médicale, Bargeton : exploration respiratoire, Kirn : pathogénies virales, Deniker : psychopharmacologie, Ropartz (Rouen) : génétique des protéines humaines, Traeger (Lyon) : pathologie métabolique et rénale, Turiaf (Paris) : infiltrations interstitielles diffuses du poumon.
Projet d’un ‘Centre national de primatologie’ (animaux de laboratoires) à Toulouse pour accueillir des singes en provenance du Gabon. Recrutement de Guy Mahouy (INRA). UR psycho pharmaco (Sainte Anne) Boissier remplace Thuillier à la direction. UR diabétologie (Hotel Dieu Paris) Rosselin remplace Tchobroutsky
20 avril 1967
L'informatique médicale
D. Schwartz et M. Tubiana présentent un rapport sur les problèmes posés par la recherche en informatique médicale. Pour la formation des hommes, Hamburger suggère le cadre des sections CHU. Gallais propose le soutien du CNRS. D. Schwartz signale que le certificat d’informatique médicale (maitrise de biologie humaine) répond aux besoins. Halpern suggère de recourir à l'acion concertée ‘Génie médical’ de la DGRST. Mornet propose la collaboration de l’INRA. Le problème des machines est évoqué par Debré et Tubiana. Le problème de l’utilisation des programmes étrangers. Gallais et Mathé suggèrent d'utiliser des programmes US, mais Bernier et Schwartz estiment qu’ils sont difficiles à adapter aux besoins de la “ médecine française ”. L’Inserm doit prendre l’initiative d’une solution à la française. Mise en place d’un groupe de travail (Aujaleu, Bernier, Schwartz, Tubiana, Jobert du CNRS, etc.)
Documentation médicale
J P Bader rapporte l’étude du dr Zeraffa. Les labos méconnaissent les techniques documentaires modernes, l’Inserm ne dispose d’aucun service de recherche bibliographique. Proposition de créer un service central de documentation. Il faut préserver les relations chercheurs-service de bibliographie : il apparaît que l’analyse d’un article fait par un chercheur compétent est plus évocatrice du contenu et de la valeur de l’article en question que celle faite par l’analyste d’un service central de documentation.
Divers
Gallais évoque ce que fait le CNRS en matière d'organisation : les RCP, les LA (laboratoires associés dont la vocation est la fourniture de moyens à des équipes déjà très fortement structurées) et les ERA (équipes de recherche associées). Il ressort de la discussion que les GR (groupes de recherche) Inserm sont très proches des ‘’LA CNRS. Debré fait cependant remarquer qu’il existe entre ces deux catégories de labos une différence d’esprit et de tendance (ainsi que dans leurs modalités de financement).Aujaleu propose que, dorénavant, lors du choix des GR à créer, il ne soit pas seulement tenu compte de la nécessité de commencer à prendre en charge les futures unités, mais aussi de l’opportunité d’aider dans une moindre proportion les équipes dont les travaux présentent un réel intérêt… A propos de la création de services collectifs. A l'UR néphro. de Necker , le pr. Antoine, prêt à céder une partie de sa production d’immuno sérums.
4 octobre 1967
Mme Dreyfus Brisac et m Gérin attirent l’attention du CS sur le fait qu’une limitation en nombre des promotions au grade CR entraînera plus tard pour les AR non promus une accumulation de leurs années d’ancienneté et que ces promotions qui seront à envisager nombreuses limiteront d’autant les promos justifiées par des motifs d’ordre scientifique… Le Conseil estime qu’on ne peut prononcer de promos à l’ancienneté des AR 4 ans. Mais il semble céder….
Prime de recherche : Aujaleu rappelle que Inserm aligné sur CNRS. Demande d’autoriser plafond cumul de 50% à 60% pour chercheurs bénéficiant de dérogations pour exercice de fonctions cliniques. Affectation de la prime après avis d’une commission
Projet d’implantation d’un centre de recherche Inserm en informatique médicale : accord avec Laudet dir. INRA qui fournit à titre gracieux une infrastructure existante au labo d’informatique de la fac de sc. Toulouse (Ruffié), le service de mécanographie du centre de transfusion pourrait aussi être utilisé.
Colloques
En 1967 : Arrêt cardiaque et circulatoire (Soulié). Perspectives d’approvisionnement et d’utilisation des hormones hypthysaires d’origine humaine (de Gennes). Méthodologie des enquêtes (Bourlière et Schwartz). En 1968 (soulignés : projets retenus), pour CSS 1: Problèmes soulevés en santé publique par l’application des méthodes acutelles de radiothérapie, CSS2 : Risques médicamenteux inapparents (Turpin)/ Conservation prolongée du sang et de ses composants. Dépistage et traitement précoces des maladies héréditaires du métabolisme., CSS 3 : Interférons et stimulons (coll. international, Chany), CSS4 : Anoxie foétale et traumatisme obstétrical (Minkowski), CSS9 : Retentissement endocrinien des médicaments psychotropes/ Méthodologie des essais cliniques thérapeutiques/ Problèmes posés par la consommation des antibiotiques en milieu hospitalier (Lechat), CSS10 : Mesures à prendre dans le domaine hospitalier pour prévenir l’infection en chirurgie, CSS11 : Risques associés en toxicologie chimique et radioactive/ Etude des problèmes de dosages du toxique dans l’être humain, CSS12 : Définition des aliments envisagée sous l’angle intéressant l’hygiène et la nutrition, CSS 13 : Essais thérapeutiques (Brouet, Schwartz)/ Méthodologie des enquêtes.
15 mars 1968
Entre au CS : Mozziconacci
Echange de vues sur l’organisation de la recherche dans le domaine de la transplantation des organes. Constitution d’un groupe de travail : J Bernard, Halpern, Hamburger, Mathé.
Aujaleu transmet une demande du min. Affaires sociales de lancer programme de recherche sur la sclérose en plaques.
Conception des UR de l’Inserm : Jost regrette que les UR Inserm soient très spécialisées et conçues autour de thèmes très précis ce qui, à son avis, enlève toute souplesse à leur fonctionnement et à leur reconversion éventuelle. Il préconise la création d’instituts plus importants et de caractère multidisciplinaire axés sur des thèmes plus larges et comportant un certain nombre de cellules spécialisées indépendantes, mais ayant des contacts permanents entre elles. Approbation de Boulanger et Dreyfus Brisac. Cier et Hamburger pensent que cela pourrait être envisagé dans le cadre des CHU. Aujaleu : pour les GR actuels, une reconversion est toujours possible. Mais on devra tenir compte des remarques de Jost dans l’élaboration du VI° Plan. Une commission restreinte doit plancher sur le sujet (Bader, Bernier, Boulanger, Gallais, Gerin, Jost)
25 avril 1968
Organisation de la recherche dans le domaine de la transplantation d’organes
Hamburger commente le rapport. Il apparait trois points essentiels : Nécessité d’une aide urgente et coordonnée, Thèmes prioritaires : méthodes immuno supressives, histocompatibilité, techniques chirurgicales et conservation des organes, suivi des organes greffés, immunologie fondamentale. Ne retenir que qq. équipes faisant partie d’un groupe d’action commun (cinq groupes proposés : 1/ Mathé, Kuss, Legrain, 2/ Hamburger, Antoine, Fauvert, 3/ Halpern, Cachera, 4/ groupe lyonnais, Traeger, IP et I. Meyrieux 5/ Bernard et Dausset (histocompatibilité). Créer une nouvelle AC DGRST aux cotés de ‘Cancer et leucémie’, ‘Fonctions et maladies du cerveau’, ‘Nutrition animale et humaine’.
Etude d’une modification éventuelle du recrutement de stagiaires de l’Inserm
Rapport Richet/Royer préconisent un recrutement bi-annuel des stagiaires et définition préalable des postes. Aujaleu n’est pas favorable à un recrutement bi-annuel (contrainte du budget). Bernier regrette qu’il n’y ait pas à l’Inserm des bourses ‘de quelques mois’ (cf. la formule des ‘postes rompus’ du CNRS) . Gallais : il faut des engagements à durée déterminée. Définition des postes, (faut il recruter des débutants ou des chercheurs déjà spécialisés ?) . Aujaleu rappelle que l’Inserm distribue 40 postes de stagiaires par an à ses 88 unités et GR. Valeur de la formation sur contrats DGRST : J Bernard demande qu’on utilise aussi la formation en CHU au moins dans ceux qui comportent plusieurs GR Inserm afin que le jeune chercheur puisse bénéficier d’une expérience dans plusieurs laboratoires. Debré propose que le maximum de liberté soit laissé aux directeurs d’unités. Aujaleu d’accord pour transformer un certain nombre de postes de stagiaires en bourses de formation. Mise en place d’un groupe de travail (Debré, Dreyfus-B, Lwoff, Mozziconacci et Royer)
Divers
Devenir de l’U 23 (Raoul Kourilsky, Saint Antoine) : le départ à la retraite du pr. Raoul Kourilsky (U 23 immunobiologie, cytopathologie expérimentale, immunopathologie exp.). Jost regrette l’absence de rapport scientifique sur les travaux de l’U 23. Aujaleu tout en reconnaissant la valeur des collaborateurs de RK (Robineaux et Voisin) met le CS en garde contre un système automatique de succession qui risquerait de scléroser la recherche s’il devait être généralisé/ Hamburger propose de recourir au système universitaire : publication de vacance et appel à candidature. Proposition adoptée à l’unanimité. Mise en place d’un groupe de travail sur ce problème (Lwoff).
Expérimentation sur les animaux :Mise en place d’une procédure d’autorisation administrative Inserm. L’Inserm doit réserver en priorité ses crédits de fonctionnement consentis à des labos non Inserm aux chercheurs Inserm qui y travaillent (ce que fait Lwoff dans la CSS3).
18 décembre 1968
J Bernard et J. Lejeune excusés ( ?)
Election du pdt. Royer 13/16 (contre Cier 3/16)S
Discussion sur les attributions respectives du CS (provisoire) et des CSS (provisoires) et sur une procédure simplifiée d’avis sur les recrutements des chercheurs et les subventions (Aujaleu)
Les attributions du CS et celles des CSS telles qu’elles sont fixées par le statut de l’Inserm (décret du 18 07 64) ne sont pas nettement individualisées et sur bien des points se superposent. Des mesures de simplification s’imposent. Prérogatives du CS : Création des GR et nomination des dir. / recrutement et promotion des MR et DR/ (évaluation) des travaux des labos et des MR/DR/ licenciements. Prérogatives du CSS : octroi des subventions de fonctionnement et de matériel/ recrutement des AR/CR et évaluation de leurs travaux. Cette répartition des attributions vise à supprimer l’arbitrage du CS entre les différents CSS il conviendrait donc de fixer au préalable le nombre de postes et de crédits de subventions attribués à chaque CSS. C’est d’ailleurs grâce à de telles décisions que peut valablement être orientée la politique de l’Inserm (role du CS). La mise en place d'un Comité permanent (élu) du CS a été demandée par Dreyfus, Dormont et F. Kourilsky. Mathé pense que les problèmes de conjoncture scientifique doivent être débattus par l’ensemble du CS. F. Kourilsky demande publication des débats du CS pour les ‘assainir’ (réticences de Cier, de Tubiana, et aussi de Mathé). Cier estime que la préoccupation essentielle du CS est la défense de la recherche médicale, il ne lui semble pas qu’une publicité de l’opinion du CSl permettrait de résoudre le problème des chercheurs en difficulté et la procédure du parrainage instaurée en 1965 lui semble bien plus efficace. Aujaleu signale qu'il n'y a pas de poste de chercheurs ouverts au titre de l’exercice 1969. Mathé observe l’inégalité des dotations des laboratoires entre Inserm et CNRS (par chercheur et par m2), l’Inserm est cinq fois moins bien loti que le CNRS . Il suggère une augmentation des ressources par le remboursement de certains actes de laboratoire par la Sécurité sociale. (Cier indique que cette question sera examinée ultérieurement). De Grouchy souhaite que CS garde le recrutement des stagiaires. Meyniel : ce serait retirer tout pouvoir aux CSS. Royer et Tubiana : OK pour laisser les questions des grades inférieurs aux CSS. Mathé propose de réserver 1 ou 2% des postes de stagiaires à la discrétion du CS (afin de régler les cas litigieux, système de fourchette), proposition adoptée. Mathé suggère que les CSS produise des listes de classement par aptitude. De plus il préconise la mise en place d’une sous commission spéciale composée de chercheurs pour traiter des problèmes de licenciement; enfin il suggère des contacts entre chercheurs candidats et leurs rapporteurs (Kourilsky, Tubiana sont d’accord).
Proposition de quotas (budgétaires) par CSS. la CSS1 : 15%, CSS2 : 11%, CSS 3 : 6%, CSS 4 : 8%, CSS 5 : 6%, CSS 6 : 10%, CSS 7 : 8%, CSS 8 : 11%, CSS 9 : 6%, CSS 10 : 5%, CSS 11 : 3%, CSS 12 : 2% et CSS 13 : 4%.
Divers
Définition de l’attitude de l’Inserm vis à vis des ‘Comités de laboratoire’ : Aujaleu signale qu’il n’a reçu aucune proposition lui permettant de définir l’attitude de l’Institut. Kourilsky signale que de tels conseils existent au CNRS. Aujaleu dit qu’il va étudier la question.
Constructions d’UR : Physio-patho système nerveux, dr Gerin, Lyon. Réanimation respiratoire, Pocidalo, Paris. Pathologie moléculaire et de biochimie (Douste Blazy). Immuno hématologie et cytogénétique Ducos (Toulouse). Immuno parasitaire (Biguet) Lille. L'Inserm est saisi par mlle Dienesch (SE aux Affaires sociales) de la réanimation néo-natale (le CS transmet la demande à la CSS 13)
17 décembre 1969
Discussion du rapport Mathé sur la recherche clinique
Le problème est la qualité médiocre des travaux exécutés dans la majorité des centres. Autre problème, l’attrait qu’exerce la recherche fondamentale. La recherche clinique a besoin d’être programmée. L’administration doit prendre ses responsabilités, au niveau de l’Inserm il serait souhaitable de multiplier les centres de recherche clinique disposant d’un petit nombre de lits et de personnel technique. La sauvegarde d’une recherche clinique valable suppose aussi un effort dans le domaine de la pharmacologie, des économies importantes pourraient être réalisées à l’hôpital si les expertises étaient conduites par un personnel formé aux critères de l’objectivité scientifique. Il importe de désinsérer la pharmacologie clinique des incidences financières dont elle est prisonnière aujourd’hui.../ Il faudrait développer la recherche clinique dans une coopération internationale. Tubiana cite l’exemple du centre de Bethesda aux E-U : 1/3 recherche fondamentale 1/3 radiothérapie appliquée, 1/3 radiologie clinique. En France dans un centre équivalent (IGR ?) la recherche clinique est absente et 50% des travaux sont de type fondamental. La recherche clinique en France : un problème de formation.../ Lejeune souhaite que recherche fondamentale et la recherche clinique ne soient pas opposées puisque la première bénéficie à la seconde. Il demande aussi que la recherche clinique ne soit pas dans les mains des statisticiens. Au terme d’un débat suscité par cette intervention, il apparaît nécessaire d’abandonner la notion magique de ‘statisticien’.../ Aujaleu : le problème de la recherche clinique est de trouver des structures hospitalières qui y soient favorables, le statut des centres anticancéreux, celui des centres de transfusion sanguine a facilité l’implantation d’une recherche clinique de valeur parmi leurs cadres. Bader et Burg suggèrent de financer la recherche clinique sur contrat, en y intéressant des organismes semi publics, en orientant les crédits vers la rec. clinique de qualité (sélection). F. Kourilsky insiste sur la nécessité d’une définition exacte de la recherche clinique et sur son caractère pluridisciplinaire. Il s’interroge sur la reconnaissance des fonctions hospitalières assurées par les chercheurs Inserm. Une solution : les quotas réservés mais pas de CSS ad hoc. Manuel s’inquiète des incidences possibles sur la carrière des chercheurs (trop technique pas assez médical ?). En conclusion, Mathé préconise une ATP ou la création d’une inter commission de pharmacologie clinique chargée d’élaborer des contrats, d’évaluer les chercheurs et de lancer une enquête en Europe.
Etude des réformes des structures de l’Inserm
Royer voudrait plus de souplesse de fonctionnent (renouvellement, inter com), mais Bader défend le statut. Elections : laisser plus de souplesse dans la répartition entre les deux collèges (pas assez de chercheurs du premier collège) on aimerait le collège unique. Attributions des CSS : recrutement et promotion. Evaluation : la compétence de certaines CSS a été récusée dans certaines unités Inserm !. Enfin, il faudrait définir de manière plus précise le rôle des conseils de labo. F. Kourilsky soulève le problème : un chercheur peut il ou non voter pour un candidat de niveau égal ou supérieur au sien ? Role du CS : Rapport de conjoncture, contrats programmes. Relations avec DG : sur quels points l’accord du conseil est il obligatoire ? Seligmann se plaint de l’absence de contacts entre le CS et certains CSS. Pourquoi ne pas organiser réunion des pdts. de CSS ? Kourilsky : quel rôle pour le CS dans la préparation du VI° Plan ?
Refus de certains directeurs d’unité de recevoir des commissions d’enquête : cas de l'UR sur la physiopathologie du placenta (pr. Panigel, Hop Saint Antoine, UR Soulairac). Burg dit que ces deux affaires doivent amener saisine du Conseil d’Etat pour faire droit des prérogatives du DG Inserm
Programme de construction 1970
Métabolisme des stéroides Baulieu, Bicêtre. Hépatologie infantile, Alagille, Bicêtre. Glande thyroide, Nunez, Bicêtre. Radiologie tumorale, Burg, Nancy. Physiologie respiratoire Sadoul , Nancy. Métabolisme phosphocalcique Hiogo Lariboisière. Toxico expérimentale Founier F. Vidal. Maladies du métabolisme de l’enfant Royer, Necker EM.Infection virale des femmens enceintes et des nouveaux nés, Chany, Saint Vincent Anémies Dreyfus hop franco musulman de Bobigny. Physiopatho du syst. Nerveux, Gerin, Lyon. Psychophysiologie clinque et psychobiologie, Soulairac, Sainte Anne. Exploration stéréotaxique et épilepsies, Talairach, Sainte Anne. Endocrino et métabolisme de l’enfant Bertrand, hôp. Debrousse, Lyon....Ainsi que : Réanimation respiratoire, Pocidalo, hop Cl. Bernard. Immuno et cytogénétique, Ducos, hop Purpan Toulouse. Fonction thyroidienne, Lissitzky Marseille. Demandes GR par la CSS 1: Boiron, virologie des leucémies humaines, JP Lévy leucémogenèse expérimentale. Par la CSS 5 : Milhaud Paris GR régulation endocrinienne du métabolisme minéral.
30 janvier 1970
Fixation du nombre de commissions scientifiques spécialisées (CSS) et du CS
Le CS se déclare pour un nombre réduit de commissions, mais le DG (Burg) n'est pas d’accord (intérêt de la spécialisation pour aider le travail du CS).
Projet de création de CSS ‘Informatique’, ‘Recherche clinique et épidémiologique’….
CSS1 : bio et patho cellulaires, cancéro, hémato cellulaire et radiobiologie, bactériologie
CSS2 : bio et patho moléculaires, immuno, génétique, (coagulation) virologie
CSS3 : bio et pahto du développement, endocrino, tissu calcifié
CSS4 : physiopatho des organes, cœur, poumons, reins
CSS5 : biopatho du système nerveux, psychiatrie, organes sensoriels
CSS6 : métabolisme, nutrition, syst. Digestif
CSS7 : santé publique environnement écologie
CSS8 : épidémio, biostatistique.
Commentaire sur la note envoyée par le dr. Dormont concernant les réformes de structure de l’Inserm ( Tubiana)
Tubiana estime que l’informatique devrait plutot faire l’objet d’une inter commission. Burg demande la création d’intergroupes : pharmaco, chirurgie expérimentale, rec. clinique, génie biologique et médical. Collège unique : le personnel de l’Inserm est pour (référendum), le CS contre (Lejeune : le CS n’a pas à tenir compte du référendum !). Représentation des ITA : Lejeune, Mathé sont contre. Définition du collège universitaire des hospitalo-universitaires : ne pas être inscrit à la patente (ordinaire ou CHU) ; remplir des fonctions de chercheur de manière permanente. Opposition de Cier qui estime que l’exclusion du droit de vote des patentés plein temps hospitaliers constitue un danger grave pour l’avenir de la rec médicale et de l’Inserm. Lejeune OK pour les éligibles, mais exprime ses regrets en ce qui concerne le corps électoral. Lejeune et Kourilsky estiment qu’il ne pas confier la responsabilité d’une direction de recherche à qq’un qui ne se consacre pas exclusivement à cette fonction. Pellerin souligne que le SCPRI est reconnu sur le plan mondial comme laboratoire de référence, élément de prestige pour l’Inserm sur le plan international.
Formation des chercheurs : Les CSS auront à leur disposition des bourses de formation destinées à donner une formation de recherche à des jeunes chercheurs dans plusieurs laboratoires français et étrangers. Le CS souhaite la mise en place rapide du cycle de biologie humaine.../
Demande de créations d’intergroupes (inter-CSS) : informatique, chirurgie, coagulation sanguine et hemostase, croissance et développement ( ?), transplantation, parasitologie, stomatologie, ORL, ophtalmo, microbiologie… Rôle du Conseil scientifique : l’accord du CS devrait être rendu indispensable pour création reconversion ou suppression d’UR et nomination de leur directeur, création de CSS, répartition des quotas budgétaires../ CS et CSS comportent membres élus et membres nommés.../ Deux collèges électoraux (celui des chercheurs et celui des hospitalo universitaires).../ Le problème de l’autonomie à l’intérieur des universités : parer à l’autocratie certes, mais risque d’émiettement des UR. Nécessité de coordonner une politique d’achat, tendance naturelle de chacun à s’autonomiser, même à “ acheter du matériel qui existe en double à quelques mètres ”. De la même façon, nécessité de cohérence entre unités d’un même groupe (d’un même CHU par exemple, réunions avec le doyen).
Devenir des unités : donner plus de souplesse aux libellés des UR donc à la possibilité de redéploiement (fustigés par Tubiana : ‘infiltration interstitielle diffuse du poumon’, ‘radio-immunologie des hormones protéiques’, ‘infection virale des femmes enceintes’, ‘immuno-chimie parasitaire’, etc… Les titres de certaines UR ont une précision telle qu’ils fixent les recherches dans une discipline très limitée, or l’évolution générale des sciences fait que ces sujets puissent apparaître à l’ordre du jour dans dix ans. Passage AR – CR : rôle crucial du parrain. Il est indispensable que les experts dans les intergroupes soient étrangers au monde médical ou hospitalo-universitaire (ex : l’informatique).../ Soutien Lejeune, il n’y a pas de raison de prévoir une CSS s’il n’y a pas au moins 20 électeurs dans le collège I.../La prime des ITA : Tubiana voudrait 100% de modularité.../ Mathé demande la possibilité d’affichage des postes à l’étranger, tout comme celle de pouvoir mettre fin aux activités de ses membres.../ Meyniel s’émeut de la campagne contre les hospitalo-universitaires.
Réformes de structures. F. Kourilsky : à propos des postes, demande d’alignement du statut sur celui du CNRS (deux sessions/an, listes d’attente, classement, etc.)
Attribution des postes de techniciens : Kourilsky et Mathé demandent leur prise en charge par les CSS (plus compétents que l’administration). C. Lévi (dir. Dept. SDV) évoque la situation au CNRS, notamment la difficulté de mutation d’un labo dans un autre. Burg dit que ce sera possible quand l’Inserm ‘aura atteint sa vitesse de croisière’. F. Gallais (C NRS) explique comment cela se passe au CNRS.
Recherche médico-sociale (rapport au min.) : élargir le concept de médecine préventive. Coordonner activité Inserm/Service des prévisions du min. Santé. Séparer l’analyse conjoncturelle de la recherche en santé publique proprement dite du problème des chaires (universitaires).
Devenir des laboratoires bénéficiaires de contrats au titre de l’action concertée ‘Fonctions et maladies du cerveau’. Rapporteur devant la CCS 8, M. Scherrer. Action concertée lancée en 1962 par DGRST (2,5 MF répartis sur 35 contrats). En 1966 signature d’une convention DGRST Inserm pour passer la main à ce dernier organisme (plus qu’une vingtaine de demandes pour du fonctionnement). Les problèmes de reprise de l’équipe Lapresle/Fardeau (19 personnes sur 26 payées par la DGRST ont pu être prises en charge) les difficultés du centre de calcul (Grémy). L’équipe Fardeau devrait pouvoir obtenir des crédits via les ATP CNRS. Royer et Scherrer pensent que la recherche en neurophysiologie occupe au sein de la recherche médicale une place en rapport avec le secteur important de la pathologie qu’elle couvre, mais l’Inserm doit corriger les distorsions qui se manifestent et dégager des opérations à soutenir en priorité.
7 avril 1970
Royer pdt
Présents : JB, Broyer, Buttiaux, J F Cier, Drache, Dormont, J C Dreyfus, Ferard, Gallais, De Grouchy, Gruner, F. Kourilsky, Lejeune, Manuel, Mercier, Meyniel, Tubiana.
Le taux de croissance des SDV au VI Plan : 22%, c’est à dire plus du doublement des moyens du secteur au cours du plan, est-il raisonnable, excessif ou insuffisant ? Le pdt. rappelle que la médecine aura vraisemblablement la meilleure part, certains pensent qu’un taux de croissance supérieur à 12% est extrêmement dangereux pour l’organisme qui doit faire face à de tels impératifs.
Lejeune s’oppose à ce point de vue, le taux de croissance de l’EDF ( ! ) n’a jamais mis cet organisme en péril. J.-P. Bader indique que les crédits de fonctionnement de l’Inserm au cours du V° plan sont passés de 50 MF à 100MF, un simple doublement au cours du VI° serait donc insuffisant…/ Royer : il y a actuellement 800 chercheurs à l’Inserm, pensez vous que nous en recruterons 800 supplémentaires au cours du VI° plan ? Kourilsky pense qu’un nombre de candidats chercheurs de 400 à 500 / an est raisonnable est qu’à partir de ce chiffre, il doit être possible d’en recruter 800 en cinq ans… Il faut profiter de l’apport de main d’œuvre permis par les bourses de formation DGRST. Lejeune s’inquiète de ce que le doublement des effectifs ne représente pas plus que le doublement du budget. Gallais est sceptique sur les chiffres Inserm : 800 chercheurs Inserm + 300 pour le CNRS, la formation d’une masse de 1000 chercheurs est elle possible ? D’autre part saturer un organisme sur une période aussi courte risque de bloquer sa croissance pour les 10 années ultérieures.
24 février 1971
Colloques
F. Kourilsky souhaite qu'ils soient internationaux i.e. de plus haute portée scientifique. Burg : les colloques de cette année sont volontairement de portée limitée et d'intérêt national
Avis favorable est donné à : Nunez à Lyon, ‘physiopathologie thyroidienne’. Previero et Pechere à Montpellier, ‘structure primaire des protéines’. Ruffie à Toulouse, ‘préadaptation et adaptation génétique’. Schwartz, ‘abord scientifique de la prévention’. Hatt à Limeil Brevannes, ‘orientation de la recherche sur le myocarde’ (peut être réalisé dans le cadre financier de l'unité Hatt, donc n'a pas besoin de l'aide de l'Inserm)
Séminaires de technologie
Ils ont pou but d'enseigner les techniques de pointe. Royer indique que cette initiative excellente n'a pas rencontré le succés attendu -> charge énorme pour les laboratoires d'accueil…/ Tubiana suggère que Inserm s'inspire du fonctionnement de CEA. Projet de deux séminaires technologiques : Minkowski sur l'étude des protéines de la coagulation sur sang capillaire et Delbarre sur le phénomène des rosettes rhumatoides.
Informatique
Tubiana rapporte les débats du VI° plan sur l'informatique médicale. Il importe que l'Inserm forme des chercheurs en informatique. La demande d'heures de calcul varie beaucoup selon les CSS. Demande de création de GR en informatique.
Mise en place des CSS
Royer suggère que leur rôle est d'évaluer, mais aussi de conseiller les unités.
Questions diverses
Problèmes posé par la succession de Mallet Guy à Lyon (direction de l'U. 4. confiée à un conseil scientifique provisoire). Cier ne pense pas judicieux de 'mettre l'unité au concours', il redoute l'absence de candidature. Une seule candidature possible selon Cier, M. Marion mais l'unité évoluerait alors vers le cardio vasculaire. Mathé suggère de garder l'unité pour des lyonnais même si elle doit changer de domaine.Renouvellement du mandat des directeurs d'unités nommés avant 1968. Burg propose au conseil d'informer les directeurs qu'ils ont été jugés sévèrement et qu'il y a une probabilité, non nulle, pour que leur mandat ne soit pas renouvelé au 31 décembre 1972.
24 novembre 1971
Analyse des problèmes incomplètement ou non résolus pendant la période de travail du conseil scientifique provisoire de l'Inserm (C. Burg)
- La possibilité d'établir des passerelles entre la carrière de chercheurs et d'autres carrières
- La structure des UR. Jusqu'ici les unités ont été construites pour des personnalités déterminées à l'avance et que la surface des ces unités était à peu près uniforme. A l'avenir on lancera des appels d'offre, on banalisera les UR afin de permettre à de trop nombreux chercheurs isolés de se regrouper
- Recrutement et promotion des chercheurs. Pour la nomination au grade de CR, on demanderait un doctorat es science et trois publications dans des revues de notoriété internationale, quant aux nominations aux grades de MR et de DR, il n'y a pas à l'heure actuelle de critères précis et cela mériterait une discussion approfondie.
Royer : pour le regroupement des chercheurs ; le nombre de chercheurs isolés a augmenté ce qui est anormal. Manuel pour la défense du chercheur isolé. Quelle doit être la taille optimale d'un GR ? Le point de vue de Jean Bernard : le CS doit faire des recommandations plutot que donner des indications absolues. Il conviendrait de donner des fourchettes, souplesse indispensable (par exemple plus nombreux sur les leucémies que sur la cyto-génétique).. Royer suggère le nombre minimal de 4 chercheurs d’un GR. Ne pas distinguer de manière trop rigide (?) entre chercheurs CNRS et Inserm (en fait les chercheurs CNRS semblent les bienvenus à l'Inserm…) . Burg dit que la part la plus grande possible soit faite dans les U. Inserm aux chercheurs Inserm.
Recrutement et promotion des chercheurs
Priorité aux chercheurs docteurs en médecine.../ Une discussion s'engage alors sur les critères à retenir pour la valeur des publications. Chacune souhaite que soit définie une liste de revues internationales à comité de lecture sérieux, revues qui pourraient servir de critère pour établir la qualité des publications. J Bernard estime que les critères de nomination d'un DR sont au nombre de trois : posséder une autorité sur la plan international, avoir prouvé son aptitude à diriger un groupe de chercheurs, avoir dans son équipe des chercheurs de haut rang. Suivi de carrière : Mathé suggère que des chercheurs non médecins pourraient devenir docteurs en médecine après une formation accélérée délivrée en trois ans dans un centre hospitalier spécialement habilité. Cela permettrait aux chercheurs médecins de se tourner vers la clinique. Royer remercie Mathé mais pense que le CS Inserm n'a pas à prendre position sur ce problème. En vertu de l'ordonnance de 1958, si un chef de clinique démissionne pour travailler au labo pendant plusieurs années, il est considéré comme démissionnaire et toute carrière hospitalo-universitaire lui est définitivement interdite. Cette disposition est certes contraire aux lois de la fonction publique, mais le Conseil d'Etat n'a pas tranché contre elle. Burg : le problème du maintien à l'Inserm d'un attaché de recherche ayant huit ans d'ancienneté, c'est juger après huit ans de l'aptitude de ce chercheur pour une carrière de recherche. Or, dans aucun domaine économique ou intellectuel, aucune entreprise privée ou publique sérieuse ne peut justifier, ni se permettre une période probatoire aussi prolongée pour juger de la qualification d'une personne dans l'emploi qu'elle occupe.
5 février 1972
Consacré à l'affectation des locaux du Vésinet
18 février 1972
Colloque ‘Conservation d'organes’, Fourcade Lyon. Le CSS bien qu'il reconnaisse l'importance du sujet estime que le programme tel qu'il est proposé ne ressemble pas à un séminaire technologique, il ne voit pas très clairement comment il est possible de vérifier expérimentalement le 4 ème jour du colloque les hypothèses de travail proposées au cours des trois premiers jours.
Renouvellement de directeurs d'unités : U 48 (Bessis Kremlin Bicêtre) Pathologie cellulaire et cancérologie. Le problème de cette unité est que l'encadrement est presque exclusivement assuré par les chercheurs étrangers dont la durée de séjour est relativement courte, U 65 (Roux à Montpellier sur les Brucelloses). Malgré la qualité du travail de Roux, nécessité de réorienter son groupe vers d'autres domaines de recherche, U 54 (Bernier à Paris, physiopathologie de la digestion), pas assez de chercheurs plein temps, U 70 (Lafon, enfance inadaptée Montpellier) n'est pas reconduit. L'U 9 (Infante) ‘Physio patho hépato biliaire devient hépatologie’.
Problème de la responsabilité des directeurs de labo dans le choix et la parrainage des AR. Manuel : un non renouvellement de contrat est une sanction.
3 juillet 1973
Enquête sur l’U 70 (Lafon)
17 octobre 1973
Lancement de dix ‘actions thématiques progrmmées’ (ATP)
- Comportements élémentaires : agressivité, sexualité, alimentation, sommeil
- Comportement émotionnel et stress
- Physiologie et physiopathologie du développement nerveux
- Risques périnataux obtstétrico-pédiatriques (Royer)
- Risques embryo fœtaux et génétiques (resp Lejeune)
- Pharmacologie clinique du foie
- Récepteurs de surface des cellules immunologiquement compétentes (resp. CSS Kourilsky)
- Immuno stimuline endogènes dans la réponse immunitaire (Mathé)
- Thrombogénèse expérimentale et humaine (Dormont)
- Pathologie du métabolisme cardiaque et musculaire des acides gras à longue chaine (Cier)
Projet d'ATP 'relations internationales dans le domaine de la recherche biomédicale'
Divers
Intervention de mlle Brigant pour s’élever contre “ les CSS qui transforment les mauvais AR en ITA ”. Elle demande à C. Burg s'il est exact que conformément aux déclarations de Jacques Monod (dir. De l’I.P.), les techniciens licenciés de Pasteur seront réintégrés à l'Inserm. Royer (pdt. du CA de l’I.P.) répond à mlle Brigant.
Recrutement de chercheurs étrangers : pléthore de chercheurs venus d’Europe centrale.
22 février 1974
Kourilsky, Manuel, Dreyfus, Ferard, Broyer et mlle Brigant
Protestation du CS contre le retard pris par les décrets fixant le nouveau statut de l'Inserm.
Essais thérapeutiques : en raison de l'augmentation importante du nombre de contrats de recherches déposés davant l'Inserm et visant à effectuer des essais thérapeutiques sur l'homme, il apparaît nécessaire à l'administration de créer un comité consultatif de l'éthique.
Promos aux grades DR : Jacques Glowinski (classé second), Philippe Lazar (classé 6ème). CR : Axel Kahn.
Renouvellement de directeurs d’unités : U 93 Jean Dausset, immunogénétique de la transplantation humaine
Création d'un GR par scission : demande de Milgrom à partir de l'U 33 ‘métabolisme moléculaire et physiopathologie des stéroides’ . F. Kourilsky (classé 2ème), C. Paoletti (classé 5ème)
29 mai 1974
Problème des chercheurs étrangers
10-12 juin 1975
Membres du CS : Arnaud, Bader, Benarous, Biserte, Bonvalet, Boudier, mme Cedard, Mlle Chardonnet, Dellbarre, Dell, Mlle Dresch, Duplan, Feingold, mme Friemel, Glowinski, Jouvet, Derbaol, Mathieu, Meyer, mlle Moura, Oberti, Sadoul, Samaille, Tambourin
+ Burg, mlle Briens, mme Bonnot, mlle Donnet, Jeunot, mlle Kulczewski, Laudat, mme Rothschild, mlle Vidal
Objectifs prioritaires des Commissions scientifiques spécialisées
CSS I : thrombogenèse, mécanismes moléculaires de la différenciation cellulaire normale et pathologique, mécanismes d'action des antibiotiques
CSS 2 :virus et agents chimiques cancérigènes, immunologie des cancers, sénescence et cinétique cellulaire
CSS 4 : endocrinologie fondamentale et mécanismes d'actions cellulaires et moléculaires, développement du fœtus et contrôle de la parturition, développement sénescence pathologie des tissus conjonctifs et ostéo-articulaires
CSS 5 : processus initiaux des maladies broncho-pulmonaires, pharmacologie cardiovasculaire, pulmonaire et rénale
CSS 6 : mécanismes moléculaires d'action des médiateurs chimiques du système nerveux, facteurs génétiques et environnementaux dans l'organisation du comportement et de ses troubles.
CSS7 : effets physiopathologiques de l'éthanol sur le tube digestif, le foie et le pancréas, effets pharmacologiques et toxicologiques des médicaments au niveau du tube digestif, du foie et du pancréas, effets physio-pathologiques des polluants des aliments
CSS8 : avantage et inconvénients à l'échelle de la population de l'utilisation de certaines classes de médicaments, facteurs pathogènes de l'environnement, processus de décision en médecine et santé publique et leur évaluation
Le CS constate que les CSS ne prennent pas en considération : les onco-statiques (2), la pharmacologie fondamentale et clinique, le génie biologique et médical (3), l’ontogenèse et la sénescence des structures et des fonctions respiratoires cardio-vasculaires et rénales (5)
Divers
Le CS a remarqué parfois le caractère aléatoire du classement des AR pour les promotion au grade de CR. En fait dans certains cas, il 'na pas été tenu compte du classement des années précédentes, ni de critères tels que la thèse de sciences. Soucieux de respecter les prérogatives des CSS, le CS a conservé leur ordre de classement, mais il souhaite à l'avenir qu'une attitude cohérente soit adoptées par l'ensemble des commissions. Le président du CS s'est chargé d'envoyer dans ce sens une lettre aux pdts des CSS.
Promotions DR : Philippe Lazar (premier), MR : Tambourin, CR : Michel Cohen Solal et Claude Mawas.
2-3 juillet 1975
Intervention de Dell propos de l'attribution de l'unité Inserm construite à Luminy (François Kourilsky) :"Je demande au nom de tous les chercheurs marseillais de prendre en considération les demandes de construction dans un avenir très proche des surfaces nécessaires aux équipes marseillaises mal ou non logées… L'Inserm s'honorerait d'implanter sur ce terrain qui en fait se trouvera au cœur de ce qui sera dans peu d'années le troisième CHU de Marseille, un bâtiment qui marquerait sa présence dans une ville et une région dont on connaît l'essor économique considérable ”.
Rapport Biserte sur le dossier Jean Demos (entré INH 1957). Demos a travaillé avec Schapira et J C Dreyfus sur l’activité enzymatique du sang : diphénoloxydase (anomalie enzymatique au niveau des plaquettes). Réserves du rapporteur M. Fardeau.
5 - 6 novembre 1975 ( le CS et les CSS se réunissent à Lyon en assemblée générale)
Intervention de C. Burg
« Si la recherche médicale se démédicalise, c’est parce que les médecins en général ne font plus de recherche…/ C’est parce que les directeurs des hôpitaux exigent trop de leurs administrés sur le plan des soins…/ Sur 3000 PH-PU il n’y en pas 400 qui publient des papiers originaux…/ Y remédier implique des décisions au niveau de la carrière hospitalo-universitaire qui ne sont pas du ressort de l’Inserm…/
« Qu’est ce que la recherche clinique ? Certains considèrent que la recherche clinique, ce sont les essais thérapeutiques. Soit, mais ce n’est pas toute la recherche clinique…/ Certains parlent d’épidémiologie, mais je remarque que beaucoup de médecins ne considèrent pas l’épidémiologie causale comme de la recherche, or il s’agit d’une démarche dérivée de la recherche qui ne coûte pas cher…/ Personne n’a parlé des investigations cliniques, pourtant il s’agit aussi de recherche…/ Autres question : comment et qui doit financer les essais thérapeutiques ? Lorsque j’essaye de convaincre quelqu’un d faire une recherche ‘essai thérapeutique’, sa réaction est de savoir comment il peut extirper de l’argent à l’Inserm pour faire tout autre chose que l’essai thérapeutique en question. Je souhaiterai donc une réflexion en profondeur sur la manière dont il faut financer les essais thérapeutiques…/
« M. Bonvalet a regretté que l’on ne vous ait pas donné le budget des labos, le nombre d’ITA par labo, etc. Ma réponse est que nous avons une politique de normalisation qui a été mise en place en 1971 et qui consiste à financer chaque UR à tête de pipe de chercheur temps plein, puis nous ferons de même pour les ITA…/
« En ce qui concerne le gros appareillage, je voudrais vous signaler un certain nombre d’opérations qui concernent les recherches sur le système nerveux central, l’hormonologie, la question des polypeptides et de leur synthèse…/ Je vous informe que nous avons lancé une opération à Marseille chez m. Lissitsky qui disposera bientôt d’un appareillage opérationnel sur le plan national. D’autre part nous sommes en train d’installer un service de RMN à Lille qui sera à la disposition de l’ensemble des chercheurs (Inserm et CNRS) de cette région…/
« Je me permets d’insister sur deux points : le premier est de définir d’urgence une doctrine qui nous permette de ‘remédicaliser’ l’Inserm. Le second devant être la mise en place d’un groupe de réflexion sur la recherche clinique, c’est à dire d’une instance qui soit capable de nous dire autre chose que : ‘donnez nous davantage de moyens pour que ça marche’, l’expérience m’ayant montré que c’était la meilleure manière pour que ça ne marche pas !
« Je voudrais aussi vous dire que l’immunologie a fait l’objet d’un effort préférentiel de l’Inserm au cours du 6ème Plan qui a remarquablement bien marché. Il suffit de considérer la liste des ATP lancées en la matière, comme la liste des publications auxquelles elles ont donné lieu…/ Nous n’avons pas le sentiment d’avoir gaspillé quoi que ce soit…/ Il y a actuellement un virage dans l’immunologie qui consiste à y introduire la biologie moléculaire…/ Nous allons réaliser à Marseille, conjointement avec le CNRS un ensemble de 5000 m2 de laboratoire de recherches immunologiques…/
« En ce qui concerne la bactériologie, j’estime qu’il n’y a pas actuellement assez de liens entre Pasteur et l’Inserm. Il faut trouver le moyen d’ouvrir notre famille aux pasteuriens tant sur le plan des échanges intellectuels que sur le plan des informations. Je crois que la faiblesse actuelle de la bactériologie est due au fait que les pasteuriens sont devenus quelque peu ‘industriels’…/ Nous avons donc lancé une ATP sur la résistance aux antibiotiques qui devrait marcher…/
« En matière de biologie moléculaire. L’Inserm a raté le coche de la biologie moléculaire. Nous ne sommes pas partis à temps et nous avons eu un mal de chien à rattraper ce retard. Peut être faudra t il surveiller le dispositif de nos chercheurs extra muros…/ Il y a là beaucoup trop de chercheurs isolés (de même qu’en bactériologie)…/
2 mars 1976
U 103 Rabischong : Cette unité regroupe des ITA, mais pas de chercheurs…/ Elle travaille beaucoup avec l'industrie (où elle est très connue), mais il faut se demander si ces activités sont de celles que l'Inserm doit soutenir (Rabischong prend des brevets sans passer par les structures normales à l'Inserm). Par ailleurs elle est l'une des seules formations à travailler dans le domaine de la prothèse et de l'orthèse et il faut penser à l'avenir du génie biomédicale.
Plaidoyer Bonvalet pour que l'Inserm ne réserve pas uniquement ses moyens en interne mais s'intéresse à des équipes extérieures, notamment provinciales… Proposition soutenue par Feingold
Création de groupes : Feingold Paris (génétique épidémiologique), mme Farkas (développement et pathologie du système nerveux de l'enfant…)
Création par scissions : Kordon (neuroendocrinologie U. 109), Fardeau (biologie et pathologies neuromusculaires, U 106)
Examen des demandes subvention aux revues scientiqiues françaises
Journal de microscopie et de biologie cellulaire (Fayard)
Bulletin européen de physiopathologie respiratoire (Sadoul)
Revue d'épidémiologie et de santé publique (Schwartz)
Archives françaises de pédiatrie (Alagille)
Diabète et métabolisme (Canivet)
ATP
Baulieu indique que les discussions porteront sur la pondération, l’orientation et l’évaluation, l’influence sur le fonctionnement des groupes de recherche et, à terme, sur les modalités de recrutement de l'Inserm. Burg, regrette que les ATP soient trop spécialisées et demande leur évaluation par le CS.
Recherche, essai de quelques définitions (rapport annexe, anonyme)
Les termes de recherche fondamentale et de recherche appliquée sont parmi les plus utilisées dans les commissions de l’Inserm et celles d’autres organismes. Il n’est pas certain que ces termes aient la même signification pour tous ceux qui les emploient. L’ambiguïté provient pour une part, dans le cadre de l’Inserm, de la distinction historique dans les facultés de Médecine entre sciences cliniques considérées comme appliquées et sciences fondamentales et plus récemment mixtes. Cette ambiguïté est d’autant plus regrettable que, subconsciemment dans l’esprit de la majorité, il existe une hiérarchie entre la recherche fondamentale et appliquée, la première étant considérée comme la plus ‘pure’, la plus noble. Déjà Platon, voyant que les mathématiciens de Sicile appliquaient leurs découvertes aux machines, leur reprochait de dégrader la science…/
Que peut on en dire concernant la recherche médicale ?…/
- La recherche appliquée est mieux définie que la recherche fondamentale et la recherche médicale serait à ranger dans le cadre de la recherche appliquée, ce qui n’est sans doute pas exact.
- (En effet), il est clair qu’une recherche ne peut être dite fondamentale ou appliquée en fonction des modèles choisis (humain, animal, cellulaire) ou bien en fonction des techniques utilisées (physiologie, biochimie, biophysique, biologie moléculaire). Il semble donc que les critères à retenir pour la distinction entre la recherche fondamentale ou appliquée en médecine soient ceux de la nature du problème à résoudre et de la qualité des résultats obtenus…/
- La distinction entre les deux types de recherche est souvent arbitraire. On peut concevoir des recherches dont le but était à l’origine fondamental, mais dont la portée des résultats est limitée. Ce type de recherche ne mérite plus la dénomination de fondamentale. A l’inverse, des recherches à but initialement appliqué obtiennent parfois des résultats remettant en cause un concept ou une théorie fondamentale et revêtent dès lors un aspect fondamental. (Donc), les échanges entre recherches fondamentale et appliquée doivent être bi directionnels…/
- La recherche clinique est la recherche au lit du malade. Cette conception est trop étroite. En fait, par rapport aux autres types de recherche médicale, la recherche clinique n’a qu’une contrainte, le modèle, c’est à dire l’homme avec les limitations chez lui des possibilités de recherche, par l’éthique. La recherche clinique peut s’effectuer sur l’organisme entier, mais aussi avec des techniques d’études cellulaires et subcellulaires sur des prélèvement d’humeur ou des biopsies d’organes. Elle peut, comme la recherche épidémiologique, s’effectuer sur des populations de malades. Ainsi la limite d’approche chez l’homme a été fort repoussée. Dès lors la recherche clinique peut à l’évidence être soit fondamentale, soit appliquée.
27 - 30 janvier 1976
Promotion DR : Stanislas Tomkiewicz
Intégration de chercheurs étrangers : 50 dossiers en 1976
1 – 2 mars 1976
Projet de rapport sur la démédicalisation de l’Inserm
Définition de la recherche médicale
La médecine est la science qui a pour but la conservation ou le rétablissement de la santé, la prévention ou la guérison des maladies. Elle est basée sur les connaissances des lois de la vie de l’homme et des facteurs qui risquent de l’atteindre…/ La recherche médicale doit être distinguée, mais non coupée, de la recherche en biologie. Cette dernière est basée sur la connaissance des lois de la vie. Elle peut et doit apporter des informations essentielles pour comprendre le fonctionnement ou le dérèglement de la vie humaine. Il en est de même pour les sciences sociales qui ont pour but l’étude de l’homme dans son comportement personnel et social, associée à la recherche des lois de l’espèce pour découvrir les moyens d’action sur les individus. Il faut enfin ajouter l’articulation avec les sciences économiques, problème très actuel et primordial…/
Développement de la recherche médicale : primauté de l’Inserm
La réforme Debré s’était donnée deux objectifs : travail à temps complet des hospitalo universitaires avec une triple mission d’enseignement et de recherche, une intégration hospitalière des activités de recherche de type fondamental et de type clinique pour provoquer les échanges et supprimer les ‘tours d’ivoire’ et donner un essor à la recherche. Celle-ci devait permettre un enseignement et des soins sans cesse actualisés au niveau des plus récentes découvertes. Le financement de ces recherches n’a pu être assuré ni par l’enseignement supérieur, ni par la Direction des hôpitaux, ni par la Sécurité sociale. C’est pourquoi ont été créés des établissements publics ayant pour mission de développer la recherche scientifique qui ont abouti à soutenir la recherche médicale, le CNRS (tutelle Educ. Natle), la DGRST (sous la tutelle de l’Industrie et de la Recherche), l’Inserm sous la tutelle de la Santé. Dans le cadre du CNRS et de l’Inserm ont été recrutés des chercheurs en médecine à temps plein, déchargés pour la plus grande partie de charges d’enseignement et de soins. Ce corps de chercheurs médicaux à temps plain a un statut différent de celui des hospitalo-universitaires et défavorisé par rapport à celui de ces derniers…/ Actuellement, l’Inserm regroupe environ les deux tiers du potentiel de recherche médicale en hommes et en matériel.
La démédicalisation des chercheurs de l’Inserm s’appréhende dans les chiffres : 48% de l’ensemble des chercheurs de l’Inserm n’a plus (aujourd’hui) de formation médicale (seulement 11% de non médecins au niveau DR, mais 74% lors des recrutements)
Conséquences prévisibles de cette démédicalisation
Un fossé risque de se creuser entre l’Inserm d’une part et les Facultés de médecine et les centres de soins d’autre part. On voit mal comment pourrait s’instaurer un dialogue entre ces unités de recherches dirigées par des non médecins et des unités enseignement et de soins, même si des liens d’amitié persistent entre les hommes. L’Inserm risque de perdre sa spécificité, de devenir un institut très comparable au CNRS et de faire double emploi avec lui, malgré l’implantation hospitalière de ses UR. Les unités d’enseignement et de soins risquent de perdre leur vocation à la recherche et, à terme, ce phénomène aboutirait à la disparition de l’investigation clinique, au retour à la situation qu’avait voulu changer la réforme Debré, à une diminution de qualité de l’enseignement et des soins.
Ses causes
- Jusqu’à une date récente la formation scientifique des étudiants en médecine était insuffisante. Ceux ci devaient la compléter dans les Facultés des sciences, démarche qui ajoutait deux années à ne formation déjà longue.
- Les conditions matérielles et peut être morales de la carrière de chercheur sont bien inférieures à celle qu’offrent les carrières hospitalo universitaires.
- Le nombre d’hospitalo universitaires faisant effectivement de la recherche est encore faible…/ ce qui est du à la somme des tâches qui leur sont imposées.Les autorités de tutelle ne semblent pas trouver concevable de décharger un universitaire de ses cours, un hospitalier de ses soins.
- Les étudiants issus des Facs de sciences ont contrairement aux étudiants en médecine des difficultés à trouver des débouchés aussi bien dans la recherche que dans l’industrie.
- La politique de recrutement de l’Inserm qui s’efforce d’être de qualité privilégie des critères de sélection qui défavorisent les médecins.
Quelques suggestions pour remédier à cette situation
Il faut favoriser le recrutement de médecins biens formés (améliorer leur formation scientifique par l’institution d’un cycle fort au cours du premier cycle des études médicales et réserver des places dans les UR Inserm aux titulaires de thèse de troisième cycle)…/ Abolir les barrières entre les UR de l’Inserm et les laboratoires des Fac de médecine (instaurer un stage pour les maîtres de conférences chefs de clinique dans les UR Inserm, de même que les médecins chercheurs de l’Inserm devraient pouvoir rejoindre le corps enseignant des facs de médecine)…/ Autant il n’apparaît pas concevable que la majorité des DR et des directeurs d’UR de l’Inserm n’aient pas reçu de formation médicale, autant la formation des chercheurs non médicaux est nécessaire au maintien d’une approche fondamentale de la recherche médicale. (Mais) il convient à cet égard de faire confiance à l’écologie du système…
Rapport du groupe de travail pour l’étude des problèmes posés par la nomination des MR et DR
Il a été unanimement admis que les directeurs de recherche devaient être des personnalités représentatives de leur discipline sur le plan international et susceptibles d’assurer la direction scientifique d’un groupe de recherche ou d’un laboratoire. La seconde partie de cette définition est conforme au statut. Elle implique que l’on doit jueer de l’aptitude à la direction et à la coordination de recherches sans tenir compte des possibilités qui sont offertes au candidat de réunir autour de lui une équipe ni de son désir de le faire.
La suggestion est faite par le groupe de travail est d’utiliser pour le rapporteur le Science Citation Index (SCI) comme moyen d’objectiviser la réputation internationale du candidat.
3 juin 1976
Demande de J Bernard de bourses Inserm pour internes sur le modèle des bourses DRGST.
Note du Groupe de travail pour l'étude des problèmes posés par la nomination des MR et des DR. Une des suggestions à laquelle s'est rallié le groupe de travail est la possibilité pour le rapporteur d'utiliser Science citation index comme moyen d’évaluer objectivement la réputation internationale d'un candidat.
(28 septembre 1976)
Lettre du SNCS (Tambourin, Bonvalet) et de la FEN (Benarous) à E. E. Baulieu en tant que pdt du CS à propos de la procédure de recrutement des chercheurs étrangers (il n'est pas 'sérieux' de les soustraire aux compétences de l'Inserm)
13-16 décembre 1976
Postes d'accueil pour les chefs de clinique (projet C. Burg)
Burg : l’Inserm pourrait proposer des postes temporaires pour les fins d'internat avant de devenir chef de clinique.
Benarous et Bonvalet : contestent ce type de relation Inserm –Enseignement supérieur.
Glowinski : l'élite de la recherche médicale aux Etats-Unis est due aux bourses des NIH
Bonvalet remarque qu'il y a de moins en moins de postes de MR agrégés, il faudrait à l'Inserm des postes de CR élevés pour avoir une équivalence avec les chefs de clinique. Le problème du projet Burg : la création d'un corps de boursiers transitoires agés de la trentaine auxquels on va demander d'exercer pendant quatre ans une activité de recherche pour en définitive avoir une chance extrêmement limité d'entrer soit à l'université soit à l'Inserm. L'exemple américain est vrai, mais dans ce pays on assiste à une démédicalisation de la recherche. Il estime important d'instituer des formations à la recherche dans les facultés de médecine. Benarous et Tambourin se disent pour le projet Burg. Baulieu, Semaille, contre.
Exposé de Tambourin sur la politique scientifique
Cet exposé est contesté par Baulieu (texte sans nuance qui place le CS devant le fait accompli). Burg évoque l’importance des ATP pour fixer la politique scientifique de l’Inserm
Melle Dresch déplore que le CS n'ait pas à débattre des titres d'ATP. Bader : “ cette discussion est pénible, vous méfiez vous du DG? ” Bonvalet approuve les mesures du DG, mais il se demande si le projet de ‘tableau de bord’ (évaluation par les publications) ne risque pas dé-médicaliser l’Inserm. Il évoque les risques de toute politique contractuelle. Motion Tambourin : “ le CS estime que la recherche en santé publique ainsi que l'information du ministère dans le domaine de la santé publique doivent demeurer au sein de l'Inserm et y recevoir les moyens d'un développement important et nécessaire ”.
Questions diverses
Débat sur la nature des Procès Verbaux du CS : Tambourin : demande la position de l'administration. Baulieu : pour un résumé plus, en annexes, certaines interventions. Bonvalet voudrait un condensé des minutes. Burg d'accord pour élargir le PV et pour publier les annexes demandées par Baulieu. Bonvalet craint que les discussions de politique scientifique ne soient minorées
Postes d'accueil MR pour les maîtres de conférence en vue d'amorcer un décloisonnement entre le corps des chercheurs et celui des hospitalo-universitaires. Des négociations sont en cours entre l'Inserm et la mission de la recherche du secrétariat d'Etat aux universités.
Delbarre : demande de prise en compte de la rhumatologie dans les secteurs à développer
Tambourin : la décentralisation va entraîner des difficultés au niveau du passage AR-CR (moindre qualité des candidats provinciaux)
Meyer : pour l'intégration des hors statuts dans des unités différentes de ceux ou ils sont actuellement en fonction.
Burg : répond que le chercheur est seul responsable du choix de son laboratoire
Meyer et Laudat défendent le projet de colloques Inserm de styleGordon conferences
3-6 mai 1977
Bilan des ATP
En ouvrant le discussion générale sur les ATP, Baulieu souligne que cette journée a été intéressante et valable. Grande variété des sujets, contacts entre équipes, soigner l'image de marque de l''Inserm via les ATP. Améliorer la définition des thèmes (n'est elle pas trop large?), role des CSS.
Pharmacologie clinique (Mornex) : perfectionner les méthodes et la rigueur de la pharmacologie clinique (normes), composée moitié cliniciens, moitié fondamentalistes. Cette ATP a eu un rôle très intéressant en neuro endocrinologie.
Lipogenèse chez les mammifères (Chevallier) succède à ATP INRA, tissus adipeux. Pas très bon dit Chevallier, la nutrition est une discipline qui n'est pas d'un très bon niveau. Burg dit qu'il faut reposer le problème de l'Inserm par rapport aux questions de la nutrition humaine.
Immunologie et immunopathologie cellulaire, à l'exclusion de l'immunologie de la transplantation (Voisin). Lymphocytes T et D et leurs caractéristiques. Le macrophage dans la réaction immunitaire. Production cellulaire d'anticorps. Bons résultats.
Réactions de l'hôte humain contre les cellules malignes et les agents oncogènes (Denoix). Il faut être critique sur les résultats obtenus. Une définition trop clinique de la recherche, Denoix voulait étudier dans le sens carcinologique vers de retombées cliniques… Rechercher causes d'échecs thérapeutiques liés à l'environnement tumoral…
Enzymologie des virus oncogènes (Boiron) n'a pas donné lieu à une découverte absolument fondamentale et révolutionnaire mais prouve que sur un sujet très spécialisé il existe en France un certain nombre d'équipes compétitives avec les équipes mondiales.
Physiologie et physiopathologie des systèmes contractiles chez les mammifères (Scherrer), il n'y a pas asses de français intéressés par la recherche clinique.
Physiopathologie de la circulation rénale (Meyer). Bonne pour la relation hormones reins, mais décevante en ce qui concerne la physiologie des néphrons. Cependant, elle a entrainé le développement d'une ATP fille sur l'hypertension artérielle.
Biologie et pathologie du cartilage de croissance (Royer)
Régulation humorale de la croissance et de la multiplication cellulaire (Nunez). Facteurs bien définis (hormones) (approche morphologique), facteurs non définis (tissulaires) approche biochimique….
Cancers digestifs, role de la microbiologie intestinale, épidémiologie, relations avec l'alimentation, les xénobiotiques les polluants et les facteurs cancérigèens endogènes (Martin). Comment aboutir à une prévention des cancers colo rectaux? ATP pas assez longue pour (trois ans) pour faire de l'étiologie cancéreuse….
Immunologie et différenciation normale et pathologique (Motta). Expression du concept génétique H2 et HLA.
Bonne recherche sérologique et immunologique, mais retard en ce qui concerne l'approche moléculaire
Il manque une définition de l'immunologie génétique dit on dans la discussion
Aspects comportementaux électrophysiologiques et biochimiques des hormones à actio centrale psychotrope (Glowinski). La DGRST a lancé une Action concertée en neurobiologie centrée sur la dynamique des neurones. Au CNRS un ATP porte sur la pharmacologie des récepteurs (biochimique et moléculaire). L'ATP Inserm fait de la neuro-pharmacologie incluant essentiellement des études comportementales.
Récepteurs du rein normal et pathologiques (Corvol). Récepteurs rénaux de minéralo-corticoides. Ontogenèse des récepteurs stéroidiens. Rôle des corticoîdes sur la sécrétion des porstaglandines. Fixation de l'interféron, glycoprotéines produite en réponse à une infection virale, sur les récepteurs glomérulaires. On voit évoluer la néphrologie dans trois directions : l'immuno pathologie, l'hormonologie, l'intégration de l'hypertension artérielle. L'intérêt de cette ATP est de considérer le rein comme un organe cible en soi et d'étudier les modifications des structures réceptrices des hormones ou des systèmes immunitaires dans différentes affections. Endocrino cellulaire et moléculaire et immunologie.
Métabolisme et fonctions du poumon normal et pathologique (Sadoul). L’Inserm est peu présent dans cette ATP.
Questions diverses
Unités de recherche associées : les négociations avec le Secrétariat d’Etat aux universités n'ayant pas abouti, Inserm décide d’une procédure de financement direct. Les postes d'accueil à seront réservés aux seules personnalités ayant terminé leur internat.
Enquête sur le déroulement du cycle de biologie humaine et le devenir des diplômes (G. Biserte, P. Meyer, J. Feingold et mme Frimel). Diminution progressive des 'médicaux' au fur et à mesure qu'on avance dans le cycle (au profit des scientifiques et des pharmaciens)
Rapport du groupe d'étude sur la décentralisation (Pierre Tambourin rapporteur)
Ne pas décentraliser tous azimuts, il vaut mieux se centrer sur qq. centres d'excellence (problème de masse critique). Quatre équipes Inserm se sont déplacées de Paris vers la province : Duplan à Bordeaux, Freychet à Nice, Humpert à Lyon, Kourilsky à Marseille. Nécessité de décentraliser aussi l'administration.
31 janvier - 3 février 1978
Examen de candidature à la direction du groupe de recherche (U 69) Stanislas Tomkiewicz ‘hygiène de l'enfance et de l'adolescence inadaptées'.
Subvention des revues : trois d'un très bon niveau 'Bull européen de physiopahtologie respiratoire (red. Chef P. Sadoul), Revue d'épidémiologie et de santé publiquejournal de microscopie et de biologie cellulaire (red c.D. Schwartz), (G. Mathé), deux d'un niveau moyen Revue des archives française de pédiatrie, Revue diabète et métabolisme (J. Canivet), refus de subventionner Journale de biologie buccale
Burg informe le CS décision du maintien de la CSS 8. Il propose de rattacher la coagulation et la trombose à la CSS 5 (au lieu de CSS 1) et de faire figurer dans l'intitulé de la CSS 8 le terme 'économie de la santé'. Il propose de rajouter le terme 'génie biologique et médical' à toutes les commissions d'objectifs.
Rapport de Pierre Tambourin au sujet de la succesion du pr. B. Halpern à la direction de l'U. 20 de l'Inserm. 30 chercheurs (12 CNRS contre 8 Inserm) et 35 ITA
réparties entre l'hôpital Broussais (trois étages) et le Collège de France, (Halpern lui même). Succession difficile du fait des effectifs et du fait que la CSS n° 1 souhaite conserver à l'U 20 son orientation scientifique. Deux candidats : mr Liacopoulos (DR CNRS, immuno fondamentale) et mr. Zweibaum (CR Inserm).
Ce que fait réellement la CSS 8
Epidémiololgie générale/ Aspects socio économiques de la santé/ Information et décisions en matière de santé/ Microbiologie et écologie/ Pollutions physico chimiques des milieux naturels/ Méthodes et modèles. P. Sadoul : « Dans notre pays les recherches en matière de santé publique sont restées longtemps embryonnaires. En effet, l'activité du personnel médical en santé publique est plus tourné vers une étude extensive de la fréquence des maladies des causes de décès de la répartition géographique des diverses maladies sociales plutot que vers une recherche causale et vers les aspects socio économiques de la santé par exemple. Il s'agissait beaucoup plus d'épidémiologie descriptive sans enquête menée selon les règles de l'épidémiologie moderne. La méthodologie utilisée était rudimentaire et les recherches étaient rarement préalablement planifiées selon les règles de la méthodologie moderne. Depuis 1975, la CSS 8 a fait à notre avis une parfaite démonstration de l'utilité et de la qualité des recherches menées santé publique en France. Certes il reste encore un très gros effort à faire, mais le virage a été pris, les méthodes statistiques, mathématiques, épidémiologiques ont été notablement perfectionnées et le retard paraît en train de se combler rapidement…./ Ce n'est pas au moment où les efforts des chercheurs portent leur fruit qu'il peut être envisagé de mettre un terme aux activités de la CSS 8. La supprimer serait indiscutablement amputer l'Inserm d'une partie importante contenue d'ailleurs dans le titre de cet organisme puisque nous ne pouvons oublier que l'Inserm s'appelle bien Institut national de la santé… »
Rapports des groupes de travail, Secteurs à développer de la recherche biomédicale (Cedard, Bonvalet, Delbarre, Scherrer)
Psychiatrie/ Ophtalmologie et audiologie/ Périnatalogie/ Rhumatologie / Odontologie
Dermatologie : thèmes de recherche les plus abordés : immunopathologie, photobiologie, tumeurs noires. La faiblesse de la recherche en dermatologie n'est pas spécifique à la France. Le fait que peu d'affections dermatologiques soient mortelles n'a surement pas incité les pouvoir publics à développer la recherche dans ce secteur peu spectaculaire aux yeux de l'opinion publique. L'anesthologie est tellement sous développée qu'elle n'a même pas été suggérée…./ La majorité de ces recherches correspondent à organes des sens et sont de ce fait dépendantes de la CSS 6. Nécessité d'une formation médicale. Nécessité d'implanter ces recherches en milieu hospitalier. Problème de la psychiatrie (Scherrer, Bancaud et Lairy) : mieux délimiter le champ.
Périnatalogie : en néonatologie stricto sensu, il existe essentiellement une UR Inserm, l'U. 29 (Minkowski) active dans plusieurs domaines et lieu de rencontre des néonatologistes français et étrangers. En obstétrique par contre, il n'existe que deux groupes de recherches et depuis six mois seulement. Principaux actes de recherche à développer : phsyiologie de la trompe et endocrino de la stérilité, circulation utéro placentaire, appareil circulatoire et pulmonaire fœtal …/ La recherche en néonatologie a cacquis ses lettres de noblesse dans l'U. 29 mais il est très regrettable qu'elle soit si peu développée ailleurs. La plupart des chercheurs étant des des uités d'endocrinologie pédiatrique ou de pédiatrie spécialisée, toutes sauf une (Bertrand à Lyon) étant parisienne, ce qui est éminemment regrettable. Parmi les thèmes à aborder : métabolisme phosphocalcique et cartilage de croissance, endocrinologie sexuelle et régulation du métabolisme intermédaire, maturation du système nerveux.
26-29 juin 1978
Les unités à problèmes à l’Inserm sont celles qui ont trop peu de chercheurs. Création d'unités : le DG exprime son opposition à tout système aboutissant à un double financement.
Formations de recherche associées (FRA) : Baulieu regrette que création de groupes passe par les FRA. Glowinski craint de voir les FRA Inserm prendre le relais des équipes du CNRS en difficulté. Tambourin évoque les dangers d'une politique tous azimuts qui risque de faire perdre à l'Inserm son originalité. Glowinski se prononce pour le financement unique, il faut renoncer à la course aux subventions. Jouvet : l'Inserm est il en mesure dans ces conditions d’assurer la soudure? Bonvalet : si le financement de base est insuffisant, on sera obligé de recourir à des contrats.
22-24 janvier 1979
Direction de l'U. 102 'Virologie moléculaire' de Lille, Dominique Stehelin. Dir . de l'U. 136 'Immunologie des tumeurs', Michel Fougereau succède à François Kourilsky. Direction de U. 132 'Groupe d'immunologie et de rhumatologie pédiatrique' à Claude Griscelli. G. Nahas doit choisir entre son poste aux Etats-Unis et l'Inserm.
9-11 juillet 1979
Le groupe de Renée Habib est créé, par scissiparité avec l'Unité 30.
Postdoc avis favorable : CSS 1 Fischer Alain chez Griscelli (2ème)
Problème de la remédicalisation : Autour du développement de la recherche clinique. Organisation d'une scession spéciale de politique scientifique de l'Inserm, prévue au printemps 1980, avec 3 groupes de travail
21-25 avril 1980
Exposé de Philippe Laudat nouveau directeur général (en succession à C. Burg) sur la réforme du Conseil scientifique. Le CS devra désormais assurer la pondération des postes entre les différentes CSS en ce qui concerne le recrutement de les promotions d'AR et de CR. Le CS assurera ainsi le dévelopement des secteurs de recherches qu'il jugera devoir être promus ou renforcés en tenant compte des orientations générales qui auront été définies…/ Réforme de l'ANVAR…/ Mode de fonctionnement de l'enveloppe recherche. Trois types de recherche à financer de manière différente : la recherche exploratoire (80% de Inserm) financé par enveloppe. La recherche finalisée ou orientée. Les gros équipements, hors enveloppe…/ Concept de 'ministères clients' susceptibles de demander des expertises (indust, agric, EN, universités, environnement) conduit à créer deux intercommissions Inserm : ‘Génie biologie et médical’ et ‘Nutrition’.
Le DG est assisté de hauts conseillers : pr. Jean Bernard et Roland Morin.
U. 131, J. Benveniste directeur de U. 131 (créé par scission) Immunopharmacologie de l'allergie et de l'inflammation.
19-23 janvier 1981
Ph. Laudat rappelle « avec plaisir » que le prix Nobel de médecine et de phsyiologie a été décerné pour la première fois à un directeur d'unité Inserm, le pr. Jean Dausset. Il se réjouit également de voir confier la charge de consiller pour les sciences de la vie à la DGRST au pr. Pierre Douzou. Le DG fait part de son souci de programmer les moyens financiers de l'établissement sur une période de trois ans (plan triennal glissant)…./ Trois domaines sont à considérer comme une préoccupation constante de recherche, même si cela ne constitue pas un prétexte à financement privilégié : le cancer, les affections cardio vascularies et la pathologie ostéoarticulaire. Dans un souci d'unification, il est mis fin au système de labos 'associés' (FRA) au profit de celui d'UR (unité de recherche) car le cout de la recherche par chercheur est identique quelle que soit la formation Inserm à laquelle il appartient (dès 1981, la valeur de l'X sera la même pour tous). Autre décision, toute ouverture de nouvelle UR doit correspondre à la fermeture d'une ancienne. L'Inserm compte environ 250 UR, un nombre "important", et le budget de la recherche médicale n'est pas extensible à l'infini. En cas de décision de fermeture, un délai d'un an sera accordé pour régulariser les situations.
10 juillet 1981
Philippe Lazar (vice-pdt. Du CS) rend hommage à P. Douzou ancien pdt., J. Rosa devient président du Conseil scientifique. Ph. Laudat rappelle que le CS est composé de deux corps distincts, celui des chercheurs statutaires et celui des hospitalo universitaires. Il est habituel jusqu'à maintenant que ces deux corps soient représenté l'un par le président, l'autre par le vice pdt et il souhaite que cette tradition soit respectée. (Lazar devient pdt. , Rosa vice pdt.). Un deuxième point doit être mis à l'ordre du jour: l'organisation du colloque sur la recherche et la technologie qui doit être précédé par des assises régionales (Laudat a reçu hier à ce sujet un message du ministre). Un troisième point pourrait concerner des échanges sur certains problèmes de politique scientifique. Une réflexion paraît nécessaire sur la mission des instances scientifiques dans le but de voir dans quel sens la politique de l'établissement peut être infléchie
Examen des candidatures aux postes d'accueil pour hospitalo universitaires et internes. 14 postes pour internes, 7 pour les hospitalo universitaires. Il y a plus de candidatures d'internes que d'hospitalo, un transfert est il possible?…/ Il est important que les postes d'accueil aient un véritable rôle d'initiation à la recherche et ne soient pas considérés comme de simples solutions d'attente de postes stables. Ils doivent favoriser le décloisonnement entre les services cliniques et les UR et devraient avoir une orientation préférentielle vers la recherche et clinique et la recherche en santé publique. Il est fortement regretté que jusqu'à présent l'université n'ait pas offert de postes d'accueil à des chercheurs souhaitant avoir des activités d'enseignement pendant une certaine période de leur carrière.
Assises de la recherche
Laudat informe le CS qu'il a appris que monsieur Lazar venait d'être nommé rapporteur général du colloque sur la recherche et la technologie. Il pense qu'il s'agit d'un rôle extrêmement important et se réjouit de cette nomination. Par ailleurs, il a reçu hier du cabinet du ministre de la recherche un certain nombre d'informations concernant l'organisation de ce colloque dont il donne communication au Conseil. Il souligne cependant qu'il s'agit d'une note préliminaire qui n'engage en aucun cas le cabinet du ministre. Au niveau du CS Lazar suggère la constitution de trois groupes du travail :
- un groupe sur les problèmes de statuts,
- problèmes de structures (relations avec les ministères),
- un dernier groupe se préoccuperait des problèmes de politique scientifique, de la biologie fondamentale aux problèmes de santé publique. A ce sujet il importe de souligner l'intérêt du travail effectué sous la présidence de P. Douzou en vue de la rédaction du livre blanc de la recherche. Les matériaux ainsi rassemblés devraient être utilisés au mieux pour une nouvelle définition de l a politique scientifique. Laurent Schwartz vient d'être chargé dans le cadre de la commission de bilan créé par le Gouvernement d'étalir un bilan de l'action passée en matière de recherche. Il importe donc que le colloque cherche à apporter des vues prospectives et ne soit pas trop tourné vers le passé.
Réflexions sur la politique scientifique de l’Inserm
Le DG Ph. Laudat ouvre la discussion sur le role du CS en matière de politique scientifique qui pourrait être demandée aux instances scientifiques dans le cadre d'une modification des statuts. Ceci d'ailleurs pourrait déjà être envisagé dans le cadre des instances actuelles. Cependant un problème plus immédiat lui paraît se poser celui concernant les "programmes de recherche coordonnés" (PRC)…/ Les thèmes de recherches ont été retenus après de nombreuses réflexions menées en particulier dans le cadre du Livre Blanc de la recherche et du plan décennal…/ Aujourd'hui il est difficile d'envisager que des thèmes tels que la nutrition, , la génétique, la senté mentale, l'immunologie ne se retrouvent pas dans le cadre de la loi programme. Ph. Lazar se dit dubitatif sur les PRC (il a pu en apprécier les qualités et les défauts). J. Rosa insiste sur la nécessité de ne pas freiner certains secteurs actuellement très évolutifs de la recherche.Il prend pour exemple le génie génétique. Il s'agit d'un patrimoine national vulnérable à préserver.
21-24 septembre 1981
Ph Laudat présente la société 'Immunotech' créée en juillet 1981 à l'initiative de l'Inserm pour développer et exploiter les nouvelles techniques d'immunologie issues de la découverte des hybridomes. Cette société reçoit le soutien financier des organismes publics ayant vocation à promouvoir le développement des bio industries et l'assistance scientifique de l'Inserm qui fournira la compétence et le savoir faire de ses équipes et un droit de première information. En contrepartie, ‘Immunotech’ rémunérera les résultats de ces recherches qui devraient être des plus prometteuses et compétitives sur le plan international. D'autre part le DG annonce la prochaine créationd 'une cellule de valorisation industrielle (mlle Candelle).
23-26 février 1982
Séance sous la présidence de J P Lévy représentant le nouveau DG (Ph. Lazar) pris par une réunion au ministère Chevènement sur la loi d'orientation. Jean Rosa élu pdt., Léger vice pdt. Puis la séance reprend à 14 h. sous la présidence du nouveau DG, Philippe Lazar, qui rend hommage à son prédécesseur et qui présente l’odre du jour :
Le Codis
Ph. Lazar annonce la mise en place d'une structure collégiale destinée à l'assister dans la direction de l'organisme, Codis, composé de 4 chercheurs Inserm : Bonvalet, Feingold, Glowinski, Kourilsky, 2 chercheurs CNRS : Fardeau, Herzlich, 4 hospitalo universitaires : Chambon, Henrard, Levy, Rey. Il est prévu que ce collège se réunira une fois par semaine, chacun de ses membres recevant une mission horizontale concernant par exemple régionalisation, le personnel, l'évaluation scientifique…/ Les missions de ce collège peuvent être regroupées en quatre thèmes principaux :
- Définir les grandes orientations scientifiques de l'Inserm
- Réaliser une meilleure articulation entre la partie scientifique et la partie administrative de l'organisme (déjà partiellement réalisée en matière de budget). Ainsi leCS et les CSS sont (actuellement) insuffisamment utilisées par rapport à leurs capacités d'expertise et de conseil.
- Améliorer les relations entre les instances 'extérieures', notamment les organismes de recherche, les universités, l'industrie, les structures syndicales.
- Développer les relations internationales, notamment en ce qui concerne l'Europe et les PVD.
Loi de programmation et d'orientation
L’augmentation prévue du taux de croissance des dépenses de recherche , de 1,8% à 2,5% du PIB, implique une hausse de 17,8% pour les recherches civiles. Le taux retenu pour la croissance moyenne des personnels est de 4,5 % par an. Les programmes mobilisateurs seront en principe revus chaque année. Il faut développer la recherche fondamentale et cognitive comme de la recherche finalisée. Mais aussi soutenir les programmes de développement technologiques. En ce qui concerne la recherche fondamentale, le taux moyen garanti de croissance annuelle est de 13% en francs constants. Pour les recherches finalisées, le taux, non fixé, devrait atteindre 17,8% par an. Les statuts du personnel seront modifiés. Ils relèveront (désormais) de la fonction publique.
Le nouveau statut des EPST (Etablissements publics scientifiques et techniques) appliqué à l'Inserm implique une modification des modalités de contrôle financier s'orientant vers un contrôle a posteriori. Etablissement de budget globalisé permettant des échanges plus souples entre les divers chapitres. Possibilité de créations de filiales ou de prises de participation, création de G.I.P. La mission des EPST devra prendre en compte les fonctions de transfert des résultats, valorisation, IST (info et communication scientifiques). Les décrêts d'application devraient être terminés au printemps 1983.../
Le rôle du CS de l'Inserm
Le CS de l'Inserm pourrait se voir confier une tache fondamentale de prospective et d'élaboration de la politique scientifique. Fonctionnant comme une 'chambre d'appel' vis à vis des décisions des CSS. Il devrait intervenir dans les décisions majeures, comme celles concernant la création ou la suppression de laboratoires. Il faut éviter l'inflation actuelle des sources de financement et d'expertises dit Ph. Lazar. Un suivi régulier des situations permettra de prévoir les évolutions nécessaires. Une réelle remise en cause périodique de la direction des UR devrait contribuer à se rapprocher de cet objectif. De même que devrait être favorisée les scissions chaque fois qu'une UR atteint un certain volume. Créations de 'modules' permettant l'expression d'une compétence scientifique indiscutable. En ce qui concerne les créations d’UR, chaque demande devra être examinée individuellement et faire l'objet d'un avis motivé, mais il n'est pas nécessaire d'opérer un interclassement. Les formations ayant des liens avec le CNRS devront être examinées à part (nouvelles modalités d'association à discuter). Mise en place de 'comités de liaison' avec le CS dans les CSS .../ Le CS de l'Inserm demande au DG de réexaminer le plus tôt possible les conventions liant les UR aux organismes qui les hébergent (hôpitaux, universités ou autres), la situation légale est inquiétante actuellement pour l'avenir, privant l'Inserm des moyens de sa politique scientifique.../ J. Rosa présente le projet de mise en place d'un conseil scientifique auprès du dept. des sciences de la vie du ministère de la recherche. Le CS Inserm propose six membres : Chavance, Fellous, mme Haour, mme Hatzfeld, Louisot, Percheron, Rappaport.
Divers
Créations de nouvelles UR par scission : Claude Rosenfeld à Villejuif (différenciation hématopoiétique) à partir de U 50, Claude Amiel à Paris, (physiologie du tube rénal) à partir de U 64, François Martin à Dijon (cancers digestifs) à partir de U. 45.
24-26 mai 1982
La note d'orientation sur les réformes de statut de l'Inserm a été adressée par le DG aux membres des instances scientifiques. Elle aborde les points suivants : mission de l'Inserm, rôle et composition du Conseil d'administration, direction de l'organisme, instances scientifiques nationales, instances locales, instances régionales, composition et désignation des instances scientifiques, comités d'éthique, instances à caractère social. Des textes particuliers concernent les points suivant font l'objet de rapports discutés au CS : valorisation des recherches (Chavance), intercommissions (Demerseman), instances locales (mme Haour), instances et leur rôle (Manciaux), la recherche clinique (Corberand), l'équilibre Paris province (Mejean), la formation des chercheurs (mme Mercier) et le suivi des UR (Bodard).
Ph. Lazar évoque la lettre des pr. Bessis, Kastler et Nouet au nom de la ‘Ligue française des droits de l'animal’. Les signataires souhaitent l'avis du CS concernant la rédaction des publications scientifiques à caractère médical et biologique, la rubrique 'matériel' incluant nécessairement le modèle biologique utilisé, ce qui dans le cas de l'homme et de l'animal leur paraît choquant. Il leur apparaît nécessaire que soit désormais distingué le 'modèle biologique' de ce qui resterait purement 'le matériel'.
Lette du pr. P. Mayer pour demander la constitution d'une commission de réflexion sur l'hypertension artérielle par réduction du sodium alimentaire (problème non du ressort du CS mais de la CSS 5).
Problème de la fabrication par la France de molécules marquées : J. Rosa est intervenu auprès du CEA et saisi le ministère de la recherche de ce problème.
23-25 juin 1982
Composition du CS : Jean Rosa pdt. Mme Cathiard, Chavance, Corberand, Demerseman, Fellous, Freychet, Funck Brentation, mme Haour, Hartmann, mme Hatzfeld, Leger, Louisot, Malaise, Manciaux, Mathe, Mejean, mme Mercier-Bodard, mm. Percheron, Peronneau, Planells, Rappaport, Ribet, mme Staub, Theze.
Programmes de recherche coordonnés : les décisions finales ont été prises par le DG avec l'aide des membres du Codis.
Relations avec le CNRS : dans un souci de coordination, les deux organismes réexamineront l'appartenance administrative des équipes de recherche actuellement placées sour leur double tutelle afin d'en simplifier la gestion et d'en clarifier l'évaluation.
Examen des projets de modification des statuts de l'Inserm : fonctionnement du CS, il doit participer plus largement à la politique de l'organisme, il doit constituer en son sein des groupes de travail sur les questions inscrites à son ordre du jour, envisager l'audition de certains chercheurs.
Les CSS : le DG envisage la création d'une intercommission des sciences humaines et sociales, de même pour la pharmacologie et la toxicologie
Rapport sur la politique de subventions aux revues. Ph. Lazar : « il faut aborder le problème beaucoup plus vaste de la promotion de la langue française et de l'édition scientifique, toute une politique des publications est à définir en France ».
Propositions de Louisot pour les CSS
1 : Structures et interactions normales et pathologiques au niveau moléculaire
2 : Métabolisme et régulations normales et pathologiques au niveau cellulaire
3 : Physiologie et pathologie des fonctions d'organe, respiration, circulation, digestion, excrétion
4 : Physiologie et pathologie de la reproduction, du développement du vieillissement
5 : Chimie, phamacologie et texicologie du médicmaent de l'aliment, des substances d'environnement et de comportement
6 : Recherche et développement dans les méthodes et chniques physiques et biologiques
7 : Neurosciences, santé mentale et attitudes comportementales, psycho physiologie et pathologie
8 : Sciences sociales et humaines, santé publqiue, Sciences économiques.
Note sur les relations Inserm-CNRS
Le rôle complémentaire des deux organismes s'impose dans des disciplines dont les aspects fondamantaux et médicaux sont indissociables : neurobiologie, endocrinologie, microbiologie, immunologie…/ Une convergence est par ailleurs souhaitable pour le développement de domaines qui comme la toxicologie, la pharmacologie ou le génie biologique et médical (qui) ne peuvent que bénéficier de la collaboration d'équipes plus fondamentales avec les équipes orientées vers la recherche médicale…/ L'étude de l'homme et de la société implique enfin sous de nombreux aspects une articulation des recherches effectuées au CNRS en particuiler dans les sciences sociales et à l'Inserm dans le domaine de la santé…/ Il importe de préciser de redéfinir le statut des unités mixtes (UM) à l'occasion de l'expiration des contrats en cours, précisant soit le rattachement unique, soit l’établissement d'une convention garantissant dans des termes clairs une prise en charge conjointe par les deux organismes lorque celle ci apparaît nécessaire.
1 décembre 1982
Informations sur le budget 1983 : hausse des crédits de paiement : 30%. Taux de croissance du personnel Inserm atteint 6% (contre 4,5% pour les autres organismes de recherche), 4 postes de directeurs prévus au budget 83 pour une centaine de postes, 160 postes d'ITA
Ont été créées trois UR par scission : U 251 Amiel vient de chez Gabriel Richet, U 252 François Partin de chez Lambert, U 253 Claude Rosenfeld de chez Mathé. Quatre créations ex nihilo : Rémy Pujol, Wolf Herman Fridman, Jacques Jami, Pierre Peronneau.
Sur les 240 UR Inserm, 80 sont mixtes avec le CNRS. Clarification en cours, aucune décision ne sera prise, bien entendu, sans que les unités soient elles mêmes consultées. Dans l'avenir une réflexion analogue entre l'Inserm et d'autres organismes, I Pasteur, Collège de Fce, CEA ou l'Université sera engagée.
Les directeurs d'UR sont désormais nommés pour 4 ans et ne pourront dépasser 12 ans.
Intégration des hors statuts : 352 candidatures retenues sur 484. Toutes les CSS ont ainsi retenu 70% des candidats, sauf une ( ?) qui en a retenu 97%.
6 janvier 1983
Réunion spéciale sur le cancer
Une publication : 'Concertation nationale sur le cancer', n°1 sept. 1982 (édito du min. Santé Jack Ralite).
Concertation régionale sur le cancer. Thème I, la recherche. Note de J. P. Cano. : un décalage entre la recherche clinique qui ne dispose pas de structure et la recherche fondamentale financée par l'Inserm et le CNRS. Insuffisance des essais thérapeutiques. Lacune de la formation des médecins en cancérologie. La recherche fondamentale est une nécessité mais elle bénéficie d'une priorité trop exclusive auprès des EPST. Manque de protocole d'essais thérapeutiques. La solution création de 'plateaux techniques' servant d'interface entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée.
18-21 janvier 1983
La hausse du budget des UR Inserm (37% en fonctionnement, 15% en vacations). Lazar constate que les directeurs d'UR peuvent désormais consacrer à l'activité de recherche une partie du temps qu'ils devaient antérieurement consacrer à la recherche de crédits contractuels pour compléter leurs dotations propres. Recrutement en hausse, une centaine de postes soit plus d'une dizaine par CSS. Création d'unités, probl. spécifique : les demandes de l'Institut Pasteur. Quant au CNRS s'il n'est pas opportun de substituer une structure Inserm à une structure lourde CNRS on peut envisager des formules nouvelles de coopération du type 'unités en développement concertés'. Protestations de J. P. Changeux concernant le déclassement de ses candidats par la CSS ( ?) . Le CS déplore l'absentéisme d'un tiers de ses membres
Fermetures, renouvellements d'UR
- Fermeture de l'U. 112 (François Haguenau), la moitié des chercheurs va chez Dausset au Coll de Fce l'autre dans les labos Cuzin et Robert
- Gérard Biserte (U 124) Lille passe la main à Dominique Sthelin…
- U 25 Hamburger à la retraite, appel d'offre, passe la main à J F Bach (hommage du CS à Ham)
- U 3, fermeture. Scherrer prend sa retraite
- U 48 Bessis, fermeture, problème de la réaffectation du personnel
- U. 50 Mathé : le CS ne donne pas avis favorable au renouvellement. La complexité des problèmes soulevés par le redéploiement de l'U 50 impliquera le recours à une procédure spéciale et exclut à ce jour le simple renouvellement de Mathé. Autonomisation complète des cinq équipes. Mise en place d'un audit.
- U 17 Henri Bismuth (Villejuif), avis défavorable, fermeture recommandée. Cette UR ne comporte qu'un seul chercheur statutaire au milieu de très nombreux hospitalo universitaires dans des locaux qui ne sont pas Inserm, la recherche clinique de l'U 17 doit continuer d'être aidée par l'Inserm, mais sous forme contractuelle.
- U. 100 Jean Ducos Toulouse, en restructuration.
- Lettre de P Sadoul à J Rosa (17 janv. 1983) pour la succession de C. Burg à Nancy dans U. 95. Propose candidature de Stoltz.
Demandes d'unités nouvelles par scission : Pierre Ducimetierre (épidémio cardio vasc.) à partir de U. 169, Alain Valleron (biomathématiques) à partir de U. 21
11-12 juillet 1983
Amiel, Benveniste, Boiron, Bouteille, Changeux, Cohen-Solal, Colle, Degos, Dolais Kitabgi, Dreyfus, mme Driancourt, mme Erard, Follezou, Kornprobst, Lellouch, Mornex, Picart, Pinell, Poyart, Romand, Sarles, Sotelo, Spira, mme Sultan, Zweibaum
L'Inserm devient un EPST : plus de souplesse dans le fonctionnement administratif et financier de l'organisme. Introduction à coté de la mission fondamentale de recherche de quatre missions explicites de 'transfert' : Information et communication (IST), la diffusion des connaissances dans la population, soulève des problèmes d'éthique, d'où création d'un Comité national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé sous la présidence du prof. Jean Bernard. Il est prévu que l'Inserm apportera son soutien logistique à ce comité. Formation initiale et permanente (formation par la recherche) et Relations internationales.../ Evolution des statuts des personnnels de la recherche vers un statut de la fonction publique.../ Organisation des UR : Introduction de conseils de laboratoires au sein des unités, rapport quadriennal, demande budgétaire annuelle.../ Le CS et les CSS qui sont les instances consultatives auront des rôles très diversifiés. Le CS coordonne les CSS, mais son rôle fondamental est d'analyser la situation actuelle de l'organisme et d'élaborer sa politique scientifique. Il sera désormais l'instance de réflexion et de propostion en matière de politique scientifique de l'organisme et préparera le rapport de conjoncture.../ Rôle des CSS contrôle de l'activité scientifique des formations de recherche, chacune de ces commissions étant responsable d'une trentaine d'UR. Projet d'intercommissions qui devrait permettre à l'organisme d'étendre ses activités dans des champs insuffisamment développés à l'Inserm à commencer par celui des SHS. Le rôle du Codis est d'assister le DG dans la direction scientifique de l'Inserm. Recrutement de chercheurs sur postes d'accueil au titre de l'année 1983 (Christian Bréchot, ‘interne terminé’, chez pr. Thiollais U 163).
Note sur les relations Inserm-CEA (11 04 83) /COP/
16 septembre 1983
Demande de financement des laboratoires de l'Inserm : le DG rappelle qu'il avait demandé aux formations de recherche de se pencher en milieu d'année sur l'évolution de leurs dépenses et avait à cette fin gelé 10% de leur dotation initiale, opération destinée à favoriser par les unités la prise de conscience de la nécessité de gérer leur budget d'une façon très stricte. La procédure a bien fonctionné, sur 257 UR, 80 ont demandé un complément budgétaire, 132 ont demandé à conserver la tranche de 10%, 45 ont rendu à l'Inserm en partie ou totalement cette tranche…
Rapport de conjoncture : à préparer pour le premier trimestre 1984. Françoise Sevin qui dirige le dept de l'évaluation et de la programmation se mettra à la disposition du CS.../ Mise en œuvre de l'analyse conjoncturelle et prospective à l'Inserm, groupe de travail présidé par M. Cohen Solal, première opération : effectuer un état des lieux /COP/.../ Les CSS pourraient rédiger un rapport de conjoncture très dense, 10/20 pages à diffuser assorti d'un rapport de prospective, volet critique, dénonçant les excellences (?) redondances insuffisances de 5 à 10 pages (sans diffusion).
Le DG rappelle son projet d'une intercommission SHS afin de couvrir un domaine insuffisamment développé à l'Inserm (malgré les efforts méritoires des CSS 6 et 8). Mise en place d'un groupe de travail, Spira, Dreyfus, Pinell.
Mise en place groupe de travail sur le nouveau statut du personnel (Amiel, mme Driancourt, mme Erard, Kornprobst).
3 novembre 1983
Présentation de la mission de l'information et de la communication, Lucie Degail (créée en 1982). Inserm Actualités tiré à 10 000 exemplaires. Manque d'une équipe rédactionnelle.La juxtaposition d'articles concernant l'Inserm et d'informations extérieures est à l'origine d'une certaine ambiguité.../ Le Bureau de l'édition est responsable de l'élaboration de la politique de l'édition à l'Inserm. Parmi les points débatus, la revalorisation de la langue française.
Présentation de la mission pour la formation à la recherche (Raphael Rappaport), les missions à l'étranger
Projet d'intercom. des SHS. Il y a des malentendus (?) avec certains membres d'une des CSS. Faut il inclure la psychiatrie dans le champ de l'intercommission? Le domaine des sciences humaines et sociales est-il prioritaire à l'Inserm ?
28 nov.- 1 dec. 1983
Examen quadriennal des unités, le DG a demandé au CSS d'organiser des visites dans les UR qui font l'objet de menaces de fermeture.
Evolution des unités mixtes (CNRS Inserm). l'Inserm a pris l'engagement de maintenir le financement actualisé des UM qui seraient rattachées au CNRS à 100% pendant les deux premières années, à 67% la troisième et à 33% la quatrième. Du jour où elle n'est plus rattachée à l'Inserm, une unité peut déposer des demandes de contrats de recherche externes. Monier (DSDV CNRS) s'engage de surcroit à compléter le financement de ces unités pendant cette période sous réserve des examens scientifiques habituels par les instances d'évaluation du CNRS.
Présentation de la mission pour la valorisation économique et sociale à l'Inserm ( responsable Francine Belaisch). Mise en place d’un groupe de réflexion (Degos, mme Sultan, Spira, Benveniste).
Mise en place d'un groupe de travail sur la recherche clinique (Degos, Spira)
Instauration d'un droit de réponse pour les UR soumises à visite des CSS.
Recours à des expertises extérieures, étrangères, à l'occasion des renouvellement quadriennaux
Mise en place du dispositif des Unités Alliées (UA). Toute formation d'un des deux organismes comprenant un ou plusieurs chercheurs statutaires de l'autre sera désormais considérée comme alliée à ce dernier/ Unités en développement concerté (UDC) créées pour huit ans maxi.
Examen quadriennal d'UR
- Chambon U 184 maintien de la mixité CNRS/Inserm. Il faut favoriser une évolution interne qui regroupe 13 équipes en vue de préparer l'avenir en opérant des regroupement par thématique et ou par affinité les différents chercheurs devant conduire à une meilleur individualisation fonctionnelle des différentes équipes.
- U 136 François Kourilsky drection tournante, Goldstein prend le relais de Kourilsky et B. Jordan devient dir adjoint
- U 131 Clamart, Galanaux succède à Dormont , nécessiter de garder un esprit de groupe
- U 113 Gérard Milhaud maintien mixité CNRS Inserm
- U 152 JP Lévy, Le CS considère que la thématique de cette unité structure mixte Inserm CNRS est plus proche de celle de l'Inserm (reconduit)
- U 80 Traeger, Lyon, problèmes de succession
- U 84 Lhermitte, Paris, CSS 6 propose sa fermeture, difficultés des relations internes dans l'unité, absence de direction scientifique, préserver deux chercheurs qui travaillent en neuropsychologie compte tenu de l'effort à consentir à cette discipline sur le plan national.
- U 122 Boudène à Chatenay Malabry en toxicologie, unité en déclin, le problème est qu'elle relève d'une discipline à soutenir
- U 183 mixte Paris Bouteille, le CS constate que cette unité est une des rares à l'Inserm consacrée à l'étude du fonctionnement de la cellule normale et pathologique en microscopie électronique, cela devrait justifier son rattachement à l'Inserm (J P Changeux)
- U 214 Chrétien à Laennec, il faut maintenir une activité de pneumologie à l'hôpital Laennec
- U 232 Jacquillat Paris, fermeture décidée
- U 174 Orehek Marseille, une des rares unités dont le thème de recherche est l'allergologie et le CS souhaite son maintien. Cependant il apparaît nécessaire que le prorgramme de recherche proposé soit redéfini et qu'un rapprochement avec les immunologiste s soit envisagé.
- SC 15 Galibert, service commun 'recombinaisons génétiques'
30 janvier - 1 février 1984
CS présidé par J P. Changeux
La valorisation de la recherche médicale et en santé, Rapport d’un groupe de réflexion /COP/
- La périnatalité
- Les facteurs de risque d’anesthésie (L. Tiret)
- Epidémiologie des personnes agées (Obs. régional IdF)
- Travaux en médecine libérale débouchant sur une coopération entre l’Inserm et des médecins généralistes
- Contrat entre une admiistration et des chercheurs en santé publique (Québec) sur les accidents domestiques
- La contraception masculine
Rapport sur les Unités mixtes /COP/
Développement des sciences humaines et sociales dans le domaine de la Santé (01 84)
En France, le développement des SHS a eu lieu principalement à l'Université et au CNRS, mais aussi à l'EHESS, à l'Orstom, à l'Ined. Le développement de ces disciplines dans le domaine de la Santé et de la Médecine n'a été que très faible jusqu'à maintenant. Il n'a pas fait l'objet d'une politique de programmation reposant sur une analyse du potentiel existant dans le domaine et sur la détermination des axes de recherches à développer. L'Inserm devrait jouer dans ce but un rôle décisif.../
Les recherches menées juqu'à maintenant dans les SHS en Santé l'ont été à la fois dans l'Inserm et en dehors de cet organisme (cf. rapport Godelier). A l'Inserm, on peut recenser à l'heure actuelle cinq UR entièrement consacrées à ce domaine, plus cinq autres partiellement concernées, ainsi qu'un SC.../ Deux types de recherches ont été développées : il s'agit d'une part des recherches fondamentales en SHS et d'autre part des recherches menées en relation, soit avec les autres chercheurs bio-médicaux, soit avec les acteurs du système de santé (étude du point de vue psychologique et/ou social de certaines affections, analyse du système de prévention ou de distribution des soins, abord mutidisciplinaire à la fois biologique, psychologique et sociologique des problèmes de santé). Le développement de ce type de recherche à l'intérieur de l'Inserm présente l'avantage d'une possibilité de collaboration étroite entre les disciplines biologiques et médicales d'une part, les SHS d'autre part. Il s'agit là d'un atout très important qui peut permettre à l'Inserm de jouer un rôle de pointe dans ce domaine en France.../ Il revient au CS de déterminer dans le cadre de ses féflexions concernant la politique scientifique de l'organisme, la place particulière qu'il souhaite voir attribuer aux SHS en Santé. Il existe dans ce domaine une situation particulière par rapport aux autres disciplines :
- Une forte demande des chercheurs de l'organisme pour développer les SHS. Elle s'est en particulier manifestée lors du colloque national sur la recherche scientifique et technologique et par de nombreuses prises de position depuis ce colloque. Elle s'appuie sur la volonté exprimée dans la loi du 15 juillet 1982 d'orientation et de programmation pour la recherche et le développement technologique de la FRance qui précise que : les SHS seront dotées des moyens nécessaires pour leur permettre de jouer leur rôle dans la restauration du dialogue entre la science et la société.../
- Il existe également une forte demande extérieure allant dans le même sens, de la part d'autres organismes de recherche (CNRS, Ined, Orstom, EHESS) dont les préoccupations ont souvent une intersection avec le domaine de la Santé et qui seraient heureux de trouver au sein de l'Inserm une instance scientifique et de dialogue, mais aussi de la part d'institutions sociales, d'administrations, des usagers qui se manifestent sous forme de demandes d'expertise, d'évaluation, de débats, de participations à des colloques ou à la formation de personnels. La réflexion menée à l'Inserm sur la recherche-action en santé s'inscirt dans ce courant, mais il apparait nécessaire de se doter d'instances scientifiques qui pourront garantir le haut niveau des recherches entreprises en réponse à cette demande sociale.
Il ressort de discussions menées dans et en dehors de l'Inserm que la création d'une Intercommission des SHS est une possibilité pour tenter de résoudre le problème posé. (Mais) il faut tout d'abord noter que personne, parmi les personnes rencontrées, n'a manifesté son hostilité à la création éventuelle d'une intercommission des SHS à l'Inserm.../ Cette intercom aurait à plancher sur les thèmes suivants : socio anthropologie de la maladie (mise en évidence des déterminants socioculturels de certains ou processus pathologiques en vue de l'amélioration de l'état physique de la population, connaissance de la maladie comme fait socio culturel, les relations entre l'anthropologie physique, les phénomènes naturels et les recherches biomédicales), sociologie de la médecine et des systèmes de santé (étude des professions, des institutions, des pratiques médicales, de l'innovation, des politiques de santé,...), économie de la santé ( appliquer des méthodes de la Science Economique à l'optimisation du fonctionnement du système de santé en vue d'une allocation optimale des ressources disponibles : consommation de biens et services médicaux, analyse des flux financiers du système de santé, réduction des inégalités), neuropsychologie, comportement des processus mentaux (activités cognitives et symboliques), cycles de la vie, épistémologie-éthique, mais aussi : démographie, épidémiologie, génétique, urbanisme, endocrinologie...
Questions diverses
Ph. Lazar félicite Jacques Benveniste, membre du CS pour sa nomination dans l'Ordre national du mérite.
Manifestrations prévues à l'occasion du 20 ème anniversaire de l'Inserm, organisation d'un colloque national sur le thème 'recherche médicale, santé, société' sous la présidence du pr. Jean Hamburger, l'un des confondateurs de l'Inserm. Ce colloque aura pour vocation d'engager une réflexion sur les grands bouleversements engendrés par les progrès de la connaissance et de la recherche médicale en génétique, en immunologie ou en neurobiologie et de les situer dans le contexte des civilisations industrielles et non industrielles. Au terme de sa carrière, le CS de l'Inserm considère qu'Hamburger a bien mérité de la Recherche médicale.
L'activité scientifique de mr Nahas est jugée insuffisante pour justifier une double appartenance administrative à l'Inserm et à l'université de Columbia à New York.
Proposition de création d'une médaille d'or de l'INSEM (sur le modèle CNRS), CSS 4 présente candidature de mme Marthe Gautier
Démission de Garard Biserte de l'U 124 motivée par les nombreuses difficultés rencontrées à l'Institut de recherchess ur le cancer de Lille.
Motion pour déplorer l'absentéisme (1/3) dans les CSS 4 et 6 .
U. 25 J. F Bach, l'examen de l'unité fait apparaaitre un effectif très important, le CS conformément à sa pollitique d'évolution dynamique des unités souhaite l'émergence d'ensembles autonomisables à relativement court terme.
Lettre de mme C. Hatzfeld a propos d'un chimiste biologique de l'I. Curie pas pris en considération comme il le devrait par la CSS 2. « Il faut bien voir que la chimie organique est une discipline encore peu présente à l'Inserm et qu'il peut suffire qu'une désaccord scientifique pour qu'un dossier soit un peu rapidement jugé avec sévérité. Autre hypothèse, le taux de publicaitons est il jugé insuffisant ? Dans le contexte de Curie, qui apparmamment ne s'est pas laissé contaminer par la course aux papiers, il est plus qu'honorable… »
27-28 février 1984
Exposé du DG. Un premier dossier de politque scientifique concerne la procédure dite d'animation de la recherche. Demander aux CSS de dégager un certain nombre d'axes communes pour réunir une demi douzaine d'équipes financées par l'Inserm. Demandes budgétaires devront passer par les dotations annuelles; soit contrats externes. Un deuxième dossier concerne l'analyse conjoncturelle et sera discutée en juin. Projets d'intercommissions dans des domaines dont le développement ne peut être assuré par les actuelles CSS.
Rapports des groupes de travail : handicaps (Lellouch), bioréactifs (mme Sultan), travail et santé (Kornoprobst), médicament (Colle), valorisation sociale (Pinell), recherche action en santé (Pinell), épuipements mi lourds (Cohen Solal).
L'Inserm essaye actuellement de développer sa coopération avec l'OMS qui jusqu'à présent était assez réduite en commençant grâce à l'aide d'Alfred Spira par le secteur de la reproduction humaine.
Relations avec les PVD (dr. Patrice Laget) un ces champs importants de mobilisation de l'Inserm aujourd'hui. L'Inserm a commencé en 1982 en faisant porter l'effort sur les DOM TOM. La coopération avec les PVD ne doit pas correspondre à la mise en œuvre de projets de recherche de deuxième zone, exemple du paludisme (une recherche de base confortée par une recherche de terrain). Critères d'opportunité : le problème des cardiopathies vasculaires post RAA (Rhumatismes articulaires aigus) en Algérie. Il ne s'agit pas d'aller chercher des cas sur le terrain, il s'agit de coopérer (de former des locaux) ex l'IBBA à La Paz (Bolivie).
25-27 Juin 1984
Allocution et visite de E. Hervé, Secr. d'Etat auprès du ministre de la Solidarité et des Affaires sociales. Annonce de la création dans le troisième cycle des études médicales d'une filière recherche, rôle des UR Inserm. Le nombre des internes a été limité volontairement de façon à ne pas être la seule voie pour les médecins se destinant à la recherche. Mais à coté de cet internat de recherche, il importe qu'un bon nombre d'internes des filières des spécialités médicales et de santé publique puissent se former par la recherche grâce à un stage en laboratoire. Hervé remercie le pdt. J. P. Changeux d'avoir donné une réponse favorable à Lazar à propos du projet d'une inter-commission SHS. Hervé demande à l'ouverture sur l'extérieur de l'évaluation scientifique à l'Inserm.
Valorisation de la recherche (rapport mission Laurent Degos) : souvent le problème de valorisation nécessite un dispositif sans rigidité et temporaire, projet de création de Groupe de recherche coordonné. A la différence du CNRS qui a créé des commissions statutaires spécifiques pour superviser et évaluer les activités de valorisation de ses chercheurs, l'Inserm a fait le choix d'intégrer la valorisation directement au niveau du fonctionnement normal de ses instances scientifiques, un choix (qui) paraît mieux adapté au contexte particulier du domaine de la santé et de la médecine (donc évaluation par les CSS). L. Degos s'interroge sur les relations Inserm CHU qui ne sont pas satisfaisantes, le point crucial : c'est la mise à disposition du personnel médecin et infirmier pour la recherche clinique et en santé publique, (note du 26 juin /COP/)
L'action de l'Inserm dans les DOM TOM 1982-1984 : intervention devant le CS de l'Inserm par Elisabeth Dufourcq (chargée de mission). Intervention de l'Inserm en Guadeloupe, plusieurs études essentielles sur les hémoglobinopathies (U 91 pr. Jean Rosa), pathologies héréditaires (U 155 Feingold), prévalence de l'hypertension artérielle (U 21 Eschwege), mortalité périnatale (U 187 Papiernik).
9 - 11 juillet 1984
Axel Kanh demande un nouvel intitulé pour l'U. 129 'Génétique et pathologie moléculaire'. Le CS se préocupe de la tendance à la multiplication des sujets de recherche au sien de l'unité et souhaite une concertation des efforts sur les sujets les plus avancés, il se préoccupe aussi du nombre important (11) de chercheurs hors statuts (qui encadre ces personnes?). Mme Loucheux demande un nouvel intitulé pour l'U. 124 "expression des gènes et cancérogenèse chimique". L. Degos demande un nouvel intitulé pour l'U 93 'immunogénétique de la transplantation'. Deux candidats se présentent pour la direction vacante de l'U 119, Christian Aubert et Claude Mawas. (qui l'emporte par 18 voix contre 5) (Aubert sort par scission et Mawas demande un nouvel intitulé : 'cancérologie et thérapeutique expérimentale)'.
CSS 2 classement des demandes de création d'UR : Cano classé premier. A examiner dans le cadre de la transfo des SC en UR. CSS 8 : demande de création d'UR en socio économie de la santé pas prise en considération (dossier présenté trop éloigné des normes des unités Inserm). SC 8 de mme Hatton (épidémio), pas de vote favorable sur l'activité, ce qui ne remet pas en cause le service, mais pose la problème de la nécessaire modernisation sur le plan technique (informatique). SC 7 (souris), fermeture.
11-14 février 1985 /COP/
Statut du personnel
Ph. Lazar présente le nouveau statut du personnel et mettant l'accent sur quelques orientations essentielles à porter à l'actif du nouveau statut :
- les dispositions en faveur de la mobilité qui facilitera notamment les échanges entre universités et organismes de recherche et les passages entre les diverses fonctions de la recherche
- les nouvelles conditions de recrutement qui devreaient favoriser l'entrée des jeunes chercheurs (DEA + 3)
- la suppression de la limite d'age qui devrait permettre une diversification des modes d'accès à la recherche statutaire.
A propos des recrutements, il demande au CS de placer des "barres" sur les listes proposées au recrutement par les diverses CSS et établir une lites complémentaire d'une dizaine de noms.
Animation de la recherche (Cohen-Solal, Benveniste)
Thèmes proposés pour quatre colloques nationaux :
- ‘Génétique moléculaire et maladies héréditaires’ (structure du génome, expression des gènes et sa régulation, polymorphisme humain génétique, linkage et épistasis, pathologie du gène, diagnostic prénatal, génétique formelle, génétique des populations, épidémiologie es maladies hérédittaires et des malformations, composante héréditaire des maladies). Comité d’org. M. Cohen Solal et Marc Fellous.
- ‘Récepeurs membranaires’
- ‘Transfert des connaissances de base aux systèmes de soins : réalisation et prospective’
- ‘Développement normal et pathologique’
Thèmes proposés pour deux colloques spécialisés
- ‘Le langage (aspects neurobiologiques, neuropsychologique et psychiatriqueee, apprentissage, aspects socio linguistique, anthropologique et épidémiologique) (J. Mehler, P. Pinell)
- ‘Neuropsychologie’
Thèmes envisagés pour des conférences d’inforamtion technologiques : informatique, anticorps monoclonaux, génie génétique, imagerie moléculaire et médicale (RMN). Les thèmes génétique moléculaire et maladies héréditaires et le langage sont considérés cmme prioritaires par le CS.
Missions de transfert de l’organisme
Relations internationales (C. Chirol)
Les pays en voie de développement (dr. Patrice Laget) /COP/
Relations Inserm/ industrie pharmaceutique : mise en place d'un comité paritaire en février 1985 (Jacques Benveniste).
Cpte rendu de la réunion ‘Essor de la Salpètrière’ (26 oct. 1984) /COP/
28 - 30 mai 1985
Exposé du DG. S'agissant des demandes de constitution de réseaux de recherche clinique et en santé publique Lazar rappelle que 53 projets ont été déposés en réponse à l'appel d'offres, succès de l'opération. L'Inserm a l'intention de financer une vingtaine de réseaux. (4 équipes mini.) . Rapport du groupe de réflexion CS CSS sur la valorisation. Les contrats sont passés de 73 en 1982 à 175 en 1985. Les nouveaux brevets de 16 en 1982 à 40 en 1984. Note CSS a propos décentralisation (bilan des opérations effectuées).
1 - 4 juillet 1985
Document de travail pour apporter au CS les éléments pour établir titre expérimental de nouvelles règles pour la distribution d’une partie des postes d’acceuil pour étrangers au niveau de chargé de recherche (27 juin /COP/)
Groupe de réflexion sur la recherche clinique (réunion Inserm du 06 05 84)
Les réseaux de recherche clinique : la première entreprise réelle qui permette le lien entre les UR Inserm et les médecins cliniciens. Difficultés de formation des chercheurs cliniciens : le DEA n'offre qu'une année de recherche.. Le complément est prévu en post internat (pour pouvoir faire une thèse), mais à ce moment l'âge du candidat est trop élevé et ce dernier n'a pas le tems car le candidat doit préparer le concours national de praticien des hôpitaux… Une solution : le poste d'acceuil Inserm. La filière recherche de 'Internat ne réponde pas aux souhaites de formation de lcehrcheur clinicien. En effet ces internes ne sont pas réellement cliniciens donc ne pourront pas avoir des responsabilités en recherche et en clinique.
Renouvellements et créations d'UR (au titre 1986)
CSS 1: D Frommel : bioclinique sur le paludisme humain, Francis Galibert : recombinaison génétique Centre Hayem (structure et expression du gène c-myc., André Kirn : physiopathologie moléculaire et cellulaire des infections à virus, (Strasbourg), Jean Jacques Lawrence, biologie moléculaire du cycle cellulaire (CEN Grenoble), Henri Monteil : toxinologie bactérienne (Strasbourg), Vanregenmortel : immunochimie des peptides et virus, Robert Vigne : Biologie moléculaire des rétrovirus responsables d'affections à évolution lente (Marseille).
CSS 2 : Daniel Mansuy, chimie et biochimie pharmacologiques et texicologiques, (Paris 5). L'évalutation de l'efficacité et la toxicité éventuelles des médicaments nécessite un volet biologique important. L'effort de l'Inserm devrait porter dans ce domaine. Le développement de cette opératoin est surement une des prioritézs indispensables à la recherche française sur le médicament. L'Inserm ne peut pas rester en dehors de cet effort. Roland Berger : Génétique cellulaire et moléculaire des leucémies (CNRS). Louis Dubertret : pharmacologie cutanée : aspects physiopathologiques et thérapeutiques (Mondor). Georges Calothy, fonctions des oncogènes viraux et cellulaires. Hakim Jacques, Effets cellulaires et tissulaires des phagocytes, des xénobiotiques, des radicaux libres et de leurs interactions. Beck Jean Paul : Différenciation et antigénécité des cellules tumorales. Martin Pierre Marie, Invasion et métastase des tumeurs solides / Marseille. Bouteille Michel Analyse des conformations cellulaires et moléculaires / Reims. Gresser Ion Groupe de recherche sur l'interféron/ Villejuif. Puisieux Francis, Recherche et valorisaton en pharmacotechnie et en biopharmacie (Fac de pharmacie, Chatenay Malabry). Vectorisation des médicaments. Recherche en formulation et valorisation des médicaments (étude des excipients). Modulation du devenir in vivo de biodisponibilité des médicaments (évaluation des sytèmes de délivrance des médicaments).
CSS 3 : Genetet Bernard, immunologie et différenciation cellulaire / Rennes, Caraux Jean, immunopahtologie des maladies tumorales et auto immunes / Montpellier, Audibert Françoise , construction de vaccins synthétiques et égude de leurs effets immunopharmacologiques/ Paris.
CSS4 : Oliver Charles, régulations des sécrétions neuro endocrines/ Marseille, Josso Nathalie Endocrinologie du développpement/ H. Necker, Baulieu Etienne communications hormonales (Hop. Kremlin bicêtre, prof de biochimie, appartenance administrative EN (récepteurs des hormones stéroïdes et leur biologie moléculaire, mécanismes non génomiques des stéroides…) Bertrand Jean, endocrinologie et développement de l'enfant/ Lyon, Boue André, génétique et pathologie fœtale. CIE. (développement de méthodes de diagnostic prénatal d'anomalies génétiques et étude critique de leurs applications, étude du mécanisme de certaines anomalies chromosomiques, recherches sur la cartographie chromosomique. Mathieu Henri, Pharmacologie du développement, Le Vésinet, Milhaud Gérard, Etude fondamentale et clinique du système ostéorarticulaire. Saint Antoine (physiopathologie et thérapeutique des maladies métaboiques du calcium et de l'os)
CSS 5 : Pocidalo Jean Jacques, recherches sur les maladies infectieuses (en particulier respiratoireset cardiaques), 2pidémiologie et contrôle des nouvelles maladies infectieuses, J L Vildé, F Vézinet… maladies parasitaires dans les pays en voie de développement / Bichat, Meyer Philippe, Pharmacologie des régulations cardivasculaires / Necker, Martin Jean Pierre, physiopathologie et génétique rénale et pulmonaire (étude des inhibiteurs de protéase), Rouen, Poyart Claude, physiologie et physiopathologie moléculaire du globule rouge /KB, Léger Jean , pathologie moléculaire du muscle (myosines humaines)/ Montpellier, Atlan Guy, physiologie respiratoire, CHU Mondor, Cazenave Jean Pierre, biologie et pharmacologie des inteactions, du sang avec les vaisseaux et les biomatériaux/ Strasbourg, Legrand Yves, paroi vasculaire et athérogenèse, P 7, Varene Pierre, ventilation et circulation pulmonaire/ Bordeaux.
CSS 6 : Glowinski Jacques, unité de neuropharacologie/ Colld de F./ Différenctiation et développement des neurones dopaminergiques mésencéphaliques embryonaires, A. Prochiantz, Identificiation et caractérisation de certaines des propriétés des récepteurs centraux, Régulations présynaptiques et régulations bilatérales de certains sysmtèmes neuronaux des ganglions de la base A Cheramy, Propriétés des neurones dopaminergiques mésocortiacaux préfontaux et mésolimbiques et de certaines de leurs cellules cibles, Jouvet Michel Onirologie moléculaire/ Lyon. Neurophysiologie chez le chat , Schwartz Jean Charles neurobiologie Inserm, Brachet Philippe, neurobiologie immunopathologie des maladies dégénératives du système nerveux / Angers, IP jWidlocher Daniel, psychopatholgie et pharmacologie des comportements/ Pitié Salpet., Mehler Jacques, sciences cognitives et neuropsychologie, CNRS, Baldy Moulinier Michel, neurobiologie de l'épilepsie/ Montpellier, Benabib Alim Neurobiologie préclinique/ Grenoble, Pourcelot Léandre, système nerveux circulation et métabolisme /Tours, Dufy Bernard, physiologie élémentaire et intégrée des sytèmes nerveux et endocriniens/ Bordeaux, Parvez Simone, neurobiologie du développement /P 11, Schuller Edmond, Neuro immunologie et histopatologie du système nerveux/ Pitié Salpet.
CSS 7 : Rosselin Gabriel, UR sur les peptides neurdigestifs et le diabète/ Saint Antoine, Renaud Serge, nutrition et physiopahtologie vasculaire/ Bron, Figarella Catherine, biologie et physiopathologi edes glandes à sécrétion externe/ Marseille, Berezat Gilbert métabolisme des phospholipides membranaires proteurs des acides gras essentiels, précurseurs des médiateurs lipidiques/ Saint Antoine, Infante Recaredo, métabolisme hépatique /CNRS.
CSS 8 : Puiseux Dao, Mer et santé, molécules à potentialité toxique pouvant se retrouver dans les poissons et les mollusques comestibles, Spira Alfred, santé publique, épidémiologie, reproduction humaine/ PB Villejuif, Rabischong Pierre, appareil moteur et handicap/ Montpellier, Kornprobst Jean Michel, biochimie et pharmacochimie de l'environnement marin/ P 7 et Dakar, Lafaurie Marc, bioprotection des organismes marins/ Nice, Bourbon Piere, toxicologie expérimentale / Toulouse, Stupfel Maurice, nuisance biomédicale de l'environnement et de l'alimentation
Intercommission SHS. création du Cermes /COP/
Questions diverses
Mise à disposition d'organismes extérieurs, la CSS 2, CS donne un avis favorable au maintien de Tambourin pour quatre mois (juin, sept 85) avec son traitement au laboratoire du pr. E. Scolnick NIH Bethesda. Projet d'une commission 'administration de la recherche' pour évaluer les chercheurs qui se consacrent exclusivement à une activité d'administration et qui ne peuvent trouver au sein des CSS les experts aptes à les évaluer… Cependant, le group ede réflexion émet des inquiétues sur la cration de commissions ad hoc (risque de jurisprudence)
Postes 'vert' et postes 'orange' pour étrangers (rapport Claude Amiel, Dominique Erard). De 1982 à 1985, sur une centaine de postes : 29 américains, 10 indiens, 8 polonais, 7 Japs, 6 brits (comme Argentins et Australiens), 5 Italiens, 4 Canadiens….. 2 Suisses, 2 chinois (RPC et Taiwan), 1 Chleuh, 1 URSS, 1 Zaïrois…. Quatre U. Inserm ont eu trois postes : Baulieu, Corvol, Dausset, Kourilsky et huit deux postes : Lissitsky, Schwartz, Glowinski, Balny, Caen, Chambon, Thivolet, Fridman.
6 mars 1986
Classement de 26 demandes de constitution de réseaux de recherche clinique : numéro 1 Joseph Lellouch
Rapport du groupe de travail sur la Formation initiale le recyclage périodique, la mobilité interne et externe des personnels de l'Inserm (Dirancourt, Erard, Poyart et Spira), il s'agit d'aider les chercheurs des labos peu dynamiques à trouver un poste d'accueil dans les labos US.
22 avril 1986
Mise en place Commission ad hoc 'administration de la recherche' : mme burnol, mme Charreire, mme Haour, Laborderie (Orstom), Pierre Louisot, Jacqueline Mirabel (MEN), Muranyi Kovacs, Jacques Revel DE à l'EHESS, Jacques Sevin, dir. de la programmation au CNRS, Willer.
Document de travail du DEP consacré à la restructuration des CSS /COP/ (liste provisoire)
1/ Biologie moléculaire du gène, génétique et cytogénétique, cancérologie et hématologie moléculaires et cellulaires, hématologie (30 UR)
2/ Interface chimie biologie, pharmacologie fondamentale et clinique, toxicologie, nutrition (29 UR)
3/ Immunologie, maladies transmissibles (29 UR + 1 SC)
4/ Endocrinologie, reproductin, développement, vieillissement (30)
5/ Hémostase, systmes cardiovasculaire et respiratoire, biochimie des lipides et des glycoprotéines (26)
6/ Système nerveux, organe des sens (23)
7/ Gastro entérologie, hépatologie, néphrologie et urologie, système osteo-articulaire, odontologie, dermatologie (29)
8/ Epidémiologie, santé publique, SHS, neuropsychologie (20 UR + 2 SC)
9/ Techniques chirurgicales, interface physique biologie-médecine, informatique, GBM, imagerie (18 UR et 3 SC)
24-26 juin 1986
Demande par Pierre Tambourin d'une création d'UR au titre 1987 (CSS 2) : 'oncologie cellulaire et moléculaire', hop. Cochin, moitié des locaux de l'U. 152, pr. Lévy. La formation correspond à la fusion de deux équipes de l'U. 152 (S Gisselbrecht et B Varet) et d'une équipe de l'U. 22 (P. Tambourin, F. Wendling), commentaire Tambourin : "aucune équipe structurée n'existe actuellement. L'ensemble des personnels coopère au développement des travaux en cours et des projets à court terme qui font appel en pemranence aux techniques in vivo, aux techniques de cultures cellulaires in vitro et à la biologie moléculaire. Je rappelle les deux thèmes qui seront étudiés : 1/ perturbation des mécanismes qui règlent la prolifération et la différenciation cellulaire dans le système hématopoiétique au cours de la cancérogenuèse, 2/ le processus de l'immortalisation cellulaire.
Michel Fougereau, pr. U. Aix Marseille, demande de création d'unité au titre de 1967 (CSS 3) : immunopathologie moléculaire et cellulaire, regroup. Fougereau CIML, Bernard Immuno CHU Timone, Vigne, virologie, Fac méd. Nord.
Changement de direction, U 158 ' Recherches psychanalytiques et sociologiques en santé publique', Patrice Pinell succède à Ginette Raimbault.
27 novembre 1986
Lazar : le thème du prochain colloque d'animation de la recherche pour 1987 sera : 'recherche clinique' et non plus 'reproduction développement et vieillissement', la raison en étant la création d'une intercommission spécifique sur le vieillissement, la présidence du colloque sera confiée à P. Corvol
Projet de création à l'Inserm d'un nouveau type de contrat : les contrats jeune formation (CJF) pour pallier à la règle statutaire : au moins quatre chercheurs statutaires Inserm pour créer une nouvelle UR. Le texte 'santé publique, épidémiologie, reproduction humaine' rédigé par le groupe de travail constitué par J P Changeux, coord.: Amiel, mme Kolais, Kitabgi, Sarles et Spira a été soumis à l'avis du CS.
Demandes d'aide à l'animation d'un réseau de recherche clinique et en santé publique (1986)
- André J M , méthodologie d'évaluation des techniques de rééducation et d'appareillage des handicaps moteurs
- Bataille Dominique, étude clinique de l'oxyntomoduline et des peptides apparentés.
- Bénichoux R., finalisation clinique d'une expérimentation animale sur l'induction d'un autocartilage à partir d'un copolyether imide poreux (cicatrisation des cartilages)
- Beuf Pierre, analyse des modes de gestion instituionnelle de la maladie et du handicap mental.
- Boué Joelle, Etablissement d'un coefficient de risque d'anomalie chromosomique (CRAC) en début de grossesse
- Busson Marc, réseau informatique pour l'étude de la cinétique des sérums des dialysés en attente de greffe rénale et l'influence de celle ci sur le devenir du greffon
- Calmettes C., Discrimination des formes familiales et sporadiques du Cancer de la thyroide (CMT)
- Clément Jean Marc, potabilité des eaux de boisson dans la région de Saint Louis du Sénégal
- Colvez A, validation d'indicateurs d'incapcité en gérontologie
- Cambien F. , comportement alimentaire excès de poids et hypertension artérielle légère
- Danis, pr. , Epidémiologie et conséquences en santé publique des parasitoses importées et ou autochtones
- Damon, production et role des icosanoides dans la coopération des populations cellulaires impliquées dans les réactions inflammatoires et allergiques
- Deloche Gérard, évaluation et développement de procédures psychométriques et thérapeutiques automatisées en neurpsychologie clinique
- Devonec, tumeurs de vessie
- Foncin J F, génétique moléculaire de la maladie d'alzheimer
- Fournie G, effets immunologiques des bêta bloquants
- Garrigues, développement de noveaux appariellages adaptés à l'analyse et à la mesure de l'activité physique
- Guillevin, mise en évidence du role pathogène du virus de l'hépatite B au cours de la périartérite noueuse, implications dans la réponse immune
- Hatton F., épidémiologie de la mort subite du nourrisson
- Hay J P, prospective en chirurgie digestive
- Valleron, Fagnani, constition d'un réseau télé informatisé d'épidémio pharmacovigilance
- Kerebel B., biomatériaux en phosphate de calcium, utilisation en chrurgie réparatrice osseuse; en remplacement des greffes auto et allogènes
- Lebovici S., interactions à l'oeuvre dans le développement du bébé, spécificité de l'apporche méthodologique
- Lellouch J. , épidémiologie de certains aspects de l'asymétrie fonctionnelle hémisphérique chez les épileptiques dans la population générale
- Linck Gabrielle, Angalyse gestuelle informatisée
- Marini Jean François, approche multidisciplinaire des adaptations neuromusculaires à l'effoert. Analyse et mesure des déterminants de la performance sportive
- Mitjavila Salvador, implicatoins nutritionnelles en toxicologie
- Monod Hugues, régime alimentaire et perorfmance sportive
- Mouret Jacques, depressions endogènes et adaptation de l'organisme : approche clinique , métabolique et biochronologique
- Naman M., aides au choix et à l'utilisation de protocolels selectionnés de traitement de cancers, réseaux.
- Peillon Françoise, implications des neuro hormones et des facteurs de croissance dans la physiopathologie et la sécrétion des adénomes hypophysaires humains sécratant prolactine et hormone de croissance
- Percheron F. , recherche sur les glycosidases lysomiales en tant que marqueurs tumoraux
- Philip Thierry, rapport des traitements intensifs et des autogreffes de moelle purgée par les neuroblastomes métastatiques
- Préfaut Christian, l'aptitude physique en fonction de l'age, role de l'entrainement
- Quash G., homéostasie des polyamines cellulaires et sanguines chez des malades atteint de différents cancers
- Saumet J. L. , étude de la microcirculation en pathologie cardivasculaire et tissulaire
- Serron B., etude de la thymosine, régulation de la réponse immunitaire et cancer
- Thivolet J., Cellules de Langerhans (vieillissement cutané)
- Vassort Guy, système nerveux végétatif et électrphysiologie cardiaque
- Zech Martin, role des facteurs de la lithogenèse et traitement de la lithiase rénale.
13 janvier 1987
Bilan de la mandature de la commission ad hoc' administration de la recherche'. Après une longue discussion, Jacques Sevin président de la commission ad hoc est chargé de rédiger un texte.
3-6 mars 1987
Projet de contrats jeunes formations, (2 ou 3 chercheurs statutaires, contrat de 5 ans. (en pratique il ne doit s'agir ni d'une demande d'unité déguisée, ni l'autonomisation d'un seul chercheur isolé…). Ph. Lazar annonce la nomination du pr. Pompidou en qualité de conseiller de mme Barzach (min. Santé). Il informe le CS qu'il transmet à m. Changeux un dossier de saisine du CS sur la décision qu'il a prise de suspendre un directeur de l'U 314 (Michel Bouteille) et lui demande de désigner une commission chargée d'instruire le dossier pour le 28 avril prochain. Il informe également le CS des actions thématiques et géographiques qui vont être développées à l'Inserm dans le domaine du sida. Environ le tiers des directeurs d'unités ont répondu positivement à la lettre du DG pour s'engager dans ces recherches. En conséquence il a nommé le pr. Lévy directeur scientifique du programme de recherches sur le sida à l'Inserm, les professeurs Dormont et Schwartz responsables de la coordination des axes épidémiologiques et des essais thérapeutiques et mme Oudea, chargée de mission aurpès de m. Lévy pour le suivi administratif et technique du programme. Le DG souhaitre recueillir l'avis du CS sur la politique qui doit être engagée dans ce domaine. Intervention de l'Inserm dans le domaine du sida, groupe constitué de Benveniste, Degos, Dreyfus, Pinell, Poyart, Spira (coordinateur).
28 avril 1987
Le DG demande au conseil de désigner en remplacement de m. Benveniste auquel il rend hommage pour l'action qu'il a mené au sein de cette instance.
Examen de la politique de la recherche de l'Inserm dans le domaine du Sida . Mise en place d'un groupe de réflexion composé de Spira, coordinateur, Benveniste, Dreyfus, Pinell et Poyart prépare texte cf copie. Projet présenté par Gluckman, (vote 19 pour 1 contre) l'aquipe Gluckman s'installera dans les locaux à la Pitié Salpètrière.
22 juin 1987
Exposé du DG sur le programme de recherche de l'Inserm dans le domaine du sida. Conformément au souhait de la délégation permanente, m. Spira a pris contact il y a quelques jours avec le professeur Lévy, responsable scientifique du PNRS de l'Inserm, programme dont la présidence est assurée par m. Valade, min chargé de la recherche et de l'enseignement supérieur et la vice présidence par le pr. Louisot.
La recherche sur le sida à l'Inserm
Groupe de réflexion du CS sur le sida (Spira, Benveniste, Degos, Greyfus, Pinell et Poyart), à l'instigation de JPLévy (PNRS). Une réflexion importante a été entreprise au sein de l'organisme et des programmes de recherches élaborés autour de 4 axes principaux :
1/ Virologie : ce programme associe huit équipes autour de quatre thèmes : inhibiteurs de la reverse transcriptase ARN anti sens, inhibiteurs de la tat et de l'encapsidation, targetting, mise au point de modèles animaux (souris transgéniques, virus hybrides, singes).
2/ immunologie : opération Cluckman : implantation d'un laboratoire à la Pitié Salpétrières, recherches concernant la vaccination et l'immunologie cellulaire. Ce thème fait l'objet d'une collaboration importante avec le CNRS.
3/ recherche clinique : transmission materno fœtale, neurologie et sida, oncologie et sida, infections opportunistes, thrombopénies, essais thérapeutiques ciclosporine, AST, DDC, immunostimulateurs.
4/ Epidémiologie : sciences humaines et sociales, suivi de chortes (adultes séropositifs, enfants, hémophiles), étude en Afrique : Kinshasa (modèle), Cap Vert, Gabon, sciences hmaines et sociales : perception, prévention, économie de la santé.
L'ensemble de ce programme cohérent associe l'Inserm et le CNRS. Il a été dans son ensemble approuvé par le PNRS, les modalités de financement doivent en être arrêtées par le DG. Le CS doit approuver et soutenir l'action dynamique entreprise par le DG et la DS du PNRS.
Le CS est invité à donner son avis sur le projet d'implantation de Chermann dans les locaux Inserm situés à Marseille Luminy. Chermann, chef de service à l'I. Pasteur présente avec F. Kourilsky un projet d'implantation d'une UR sur les rétrovirus et maladies associées (sida) à Marsille Luminy. Chermann pourra présenter une candidature à une création d'unité dans le cadre de la procédure normale de 1988. A ce propos Ph. Lazar précise que les prochains appels d'offres qui seront lancés par l'Inserm pour des créations d'Unités des contrats jeunes formations et des contrats de recherches externes mentionneront l'intérêt particulier porté aux recherches sur la rétro virologie humaine et le sida.
15-17 mars 1988
Nouveau CS : mmes Charreire, Debuire, Jeannin, Rumeau-Frouquette, Sapin, Soulie, Susini, messieurs Anagnosptopoulos, Benarous, Bricaud, Cachera, Cano, Capron, Crastes de Paulet, Deloche, Job, Kirn, Kordon, Lhoste, Martin, Moalic, Pocidalo, Pourcelot, Sultan, Thivolet
6-8 juillet 1988
Examens des formations de recherche. Rapports /COP/
28 février - 2 mars 1989
Ph Lazar propose que le professeur André Kirn, rédacteur du rapport sur le sida, soit l’interlocuteur régulier du CS vis à vis de l’ANRS. Ph Lazar signale qu’il a suivi la recommandation du CS en ce qui concerne la direction de l’UR sur le HIV créée Marseille (visite sur place , Kirn, Kordon et Thivolet et mme Charreire), J C Cermann porposé comme directeur.
Bilan des réseaux de recherche clinique (C Rumeau Rouquette, C Sapin, H. Ricaud C Kordon et J P Martin)
La qualité du travail fourni est satisfaisante, près de la moitié d’entre eux ont abouti à des résultats d’excellent qualité. Le jugement du CS est plus nuancé pour ce qui concerne la qualité incitative des réseaux. Près de la moitié d’entre eux en effet n’ont pas vraiment attiré vers l’Inserm de nouvelles équipes de recherche clinique. La même remarque s’applique à l’adéquation du fonctionnement des réseaux avec les missions qui leur avaient été assignées. Degrès d’intérêt différent pour les réseaux selon les disciplines : Bon en général concernant cancer et génétique moléculaire, affections respiratoires. Pour les autres moins bon ( ?). Aucune demande présentée sur l’axe ‘vieillissement’. Enfin la qualité des réseaux de recherche en santé publique n’a été jugée satisfaisante que dans 3 cas sur 6.
Unités régionales de technologies avancées (URTA)
Elles seront constituées autour d’un thème de recherche reposant sur un ou plusieurs équipements semi lourds (développement des technologies nouvelles en rapide progression en biologie). Une URTA doit être ouverte vers l’industrie et les applications cliniques. Elle aura un rôle d’observatoire de l’évolution technique pour la veille technologique et méthodologique…. / Le caractère régional proposé pour ces nouvelles URTA a mis dans l’embarras le conseil de la région Paris Ile de France qui ne soumet pas de projet. Il serait regrettable d’exclure cette région de la possibilité d’actions fédératives.
Colloques
Deux colloques sont prévus dans le cadre de la campagne d’animation de la recherche. Le premier serait présidé par P. Chambon, assisté de deux vice présidents, J . Martin et Philippe Kourilsky, il aurait pour objet d’étudier la façon dont l’Inserm peut développer sa présence dans le champ des disciplines fondamentales que sont la biologie, la physique, la chimie, les mathématiques, l’informatique, etc…et cela en synergie avec les institutions et laboratoires ayant une vocation propre dans chacun de ces domaines. Le second de ces colloques présidé par mme Héritier Auger avec deux vice p. Gérard Brart et mme Michèle Fardeau aurait pour objet de mener une réflexion parallèle dans le champ des SHS et de l’épidémiologie.
17-18 mai 1989
Demande de réseau Nord Sud de recherche médicale ou en santé publique présenté par Pinell (la torture en Uruguay). Quelles sont les perspectives de généralisation? Le CS demande à la mission des relations internationales de prendre les mesures permettant de valoriser une mise au point plus rigoureuse de ce projet en accord avec les autorités uruguayennes concernées…
4-6 juillet 1989
Examens des UR : P. Rabishchong U 103 (négatif) , J Glowinski U 114 (oui à l'unanimité), J Benveniste U 200 : 20 abstentions sur l’activité de l’unité ( 6 N 13 abst. sur le renouvellement de l'UR).
3-6 juillet 1990
Vingt bourses de formation à l’étranger ont été attribuées dont dix en Europe. On note un accroissement très net des demandes en faveur de séjours de formation en Europe par rapport à la tendance précédente qui était beaucoup plus fortement marquée vis des Etats-Unis. En ce qui concerne les réseaux Nord sud, les sept premiers proposés par le CS seront financés. A cette occasion le DG évoque le projet de constitution d’une commission ad hoc qui sur le même même modèle que la commission d’attribution de postes d’accueil. Elle traiterait du problème de l’ensemble des réseaux : recherche clinique, recherche en santé publique, réseaux nord sud et réseaux Dom-Tom qui sont en fait des réseaux de recherche clinique ou en santé publique d’une structure un peu particulière. Pierre Corvol expose les grandes lignes du projet de création d’expériences pilotes en matière de centres de recherche clinique comportant des lits d’investigation.
1991
(lacune)
25-27 mai 1992
P. Lazar. : dossier de la politique de site
Les Instituts fédératifs de recherche (IFR). Ils sont estinés à favoriser la mise en oeuvre effective d'une politque scientifique à l''échalle de chacun des sites concernés et cela en relation privilégiée avec nos parteniares universitaires (principalement dans la branche médicale) et hospitaliers. D'autres partaniares pourront bien entendu être associés à ces opérations pour autant qu'ils ne nous détournent pas de nos finalités, une contribution à la connaissance et, dans toute la mesure du possible, à l'amélioration de la santé de l'homme.
Instituts fédératifs de recherche des instituts de site, mais ils pourront aussi à titre exceptionnel être constitués en réseaux, notamment lorsque cela sera nécessaire pour certaines disciplines.
4 conditions de création :
Volontariat des UR (en principe au moins 2 par Instituts fédératifs de recherche)
Diversité des structures admise
Evolutivité (un IFR n'a de sens que s'il permet à un site de se modifier au cours du temps en fonction de la stratégie scientifique choisie)
Subsidiarité (un IFR ne poura être écréé que si ses promoteurs montrent en quoi sa création peut apporter une valeur ajoutée par rapport à la simple juxtaposition des laboratoires existants).
Moyens consentis par l'Inserm : services communs, équipements mi-lourds, etc .
P. Lazar demande au Conseil scientifique s'il faut créer une intercom dans le domaine de la transfusion sanguine et de la greffe d'organes
7 10 juillet 1992
P. Lazar insiste sur l'importance des examens quadriennaux qui doient être traités avec la sévérité et la sérénité nécessaire de façon à ce qu'ils conservent pleinement le role d'évaluation réelle qui doit être le leur.
Septembre 1992
Les intercom. gèrent appels d'offres et contrats, mais pas des chercheurs
"Prévention-évaluation" pdt Emile Papiernik (Janine Pierret, Joseph Lellouch, Yves Souteyrand...)
"Pathologies infectieuses" Philippe Sansonetti; A J Valleron
"Vieillissement Handicap" Ségolène Aymé, Marie Christine Gubler, J F Ravaud
4-5 nov. 1992
Donne accord à Peschanski pour expériences de "rétablissement d'une capacité respiratoire après perte des motoneurones phréniques par greffe intraspinale de motoneurones foetaux et reconnextion neurodiaphragmatique chez le singe adulte"
16 19 mars 1993
P. Lazar commente un certain nombre de points du rapport de conjoncture. Il est très satisfait que le Conseil scientifique recommande à la fois que l'Inserm ne cherche pas à être présent en termes de recherche sur tous les fronts de sa compétence potentielle, mais qu'il soit au contraire pleinement décidé à répondre à toute demande d'expertise ou de veille scientifique et technologique dans ce même champ de compétence.
Mais nécessité de renforcer la gestion de l'information scientifique et technique à l'Inserm avec la double perspective d'une interaction plus forte sur le milieu de recherche lui même et d'une meilleure réponse à la réalité des problèmes posés par la société (Suzy Mouchet chargée d'un rapport sur la restructuration du service). Il note avec intérêt à ce propos que la convention en cours de sgnature avec la CNAMTS fait une part importante à ce type d'activité coopérative.
Le Conseil scientifique constitue des groupes de travail sur 6 thèmes
Biologie structurale : coord. J. L. Martin J. Demaille, Luc Méjean
SHS : coord P. Ducimetiere, L. Mejean, G de Pouvourville
Com et évaluation : Claude Amiel...M. Peschanski
Bio et développement : coord. Frédéric Rosa
Génome : coord Bertrand Jordan, J. Demaille, P. Ducimetière
L'Europe : coord. Marilyne Sasportes
1-4 juin 1993
P. Lazar souligne la qualité remarquable du rapport de conjoncture et de prospective et rappelle au Conseil scientifique qu'il a dans la ligne de ce rapport demandé aux Conseil scientifiques spécialisés de faire un certain nombre de propositions de colloques d'animation et de recherche qui seront examinées au cours de la session de juillet.
Note à P. Lazar concernant le classement par le Conseil scientifique des réseaux de recherche clinique
Visiblement, le contrats d'objectifs 'DIS' n'est pas d'accord avec de reclassement opéré par le Conseil scientifique (arguments non motivés). ... Le déclassement du réeau Plouin parait difficilement justifiable. Indépendaemment de sa qualité scientifique clairement reconnue par les rapporteurs, ce projet correspond parfaitement à un réseau. Il propose de recherche des mutations ou une expression arnormale d'oncogènes, de facteurs de croissance et de protéines G dans des tumeurs surrénaliennes.... Ce projet devrait donc être retenu
Proposition de le Conseil scientifique (géntique moléculaire et cellulaire, oncogenèse) en matière de veille scientifique et/ou de minicolloques (28 mai 93)
Méthodes de dépistage moléculaire
Méthodes de correction de déficiences génétiques, modèles intermédiaires
Marqueurs du processus métastatique
Du bon usage de la thérapie génique et des conditions nécessaires avant toute mise en œuvre
Génétique, biologie moléculaire et maladies autoimmunes, quel est l'initiateur réel du processus (par exemple dans les différentes formes de diabète)
Proposition du Conseil scientifique (systèmes épithéliaux et transports membranaires) en matière de veille scientifique et/ou de minicolloques (01 juin 93)
Développement PCR pour dépistage des virus dans les maladies rénales
Greffes et xénogreffes rénales
Recherche de nouveux ligands d'hormones afin de développer de nouveaux médicaments
Lignées cellulaires rénales humaines pour étudier la toxicité des médicaments
Dépistage systématique du cancer du colon par la recherche d'hémoglobine dans les selles
Développement de la surdité par exposition au bruit
Risque des UV sur la peau humaine
Ne relevant pas directement du Conseil scientifique : évaluation du risque des maladies à prions, évaluation du role de l'hépatite C dans le développement des cirrhoses et des cancers du foie.
Conseil scientifique Immuno
Les voies nouvelles en immunothérapie des cancers (identification des peptides reconnus par les lymphocytes T)
Immuno des maladies auto immunes, peut on faire moins toxique que la cyclosporine?
Vaccination, stratégies avec les nouveaux vaccins
Résistance aux antibiotiques : analyse des mécanismes de résistance au vaccin anti TB des sujets porteurs du virus HIV
Quelle spécicité des muqueuses par rapport aux voiens d'entrée du HIV?
Pourquoi les personnes agées ne répondent pas aux vaccinations
Les greffes
L'utilisation des anticorps monoclonaux
Conseil scientifique Endocrino
Prévention des cancers hormonodépendants
Traitements de la ménopause
Ovulation
conséquence de la procréation médicalement assistée sur les problèmes de prématurité
rapports entre système nerveux et système immuntaire
diagnostic moléculaire des maladies : premier bilan
génétique et société, la Conseil scientifique souhaite être associée à des expertises sur les effets prévisibles des nouvelles méthodes d'analyse
Les corrélations génotype phénotypes, compensation
Etudes post génomes
Troubles de l'embryogenése
Conseil scientifique Neurobiologie, système neuro musculaire
Dimension génétique de la mort neuronale
Problèmes vasculaires cérabraux
Correction des effets de la mort cellulaire, thérapie génique et cellulaire
Standardisation des méthodes d'évaluation de la maladie l'Alzheimer
Douleur et cancer
Magnéto encéphalographie
Intercom scientifique HIV "Réponses aux problèmes de vieillissement et de déficiences prévention et limitation des handicaps.
La thérapie génique, perspectives dans le champ des handicaps et des déficiences
Les banques d'ADN, possibilités ouvertes en matière diagnostique et thérapeutique
Intercom "tharapies substitutives"
les biomatériaux, les organes artificiels
5-9 juillet 1993
pdt : Claude Amiel
mbs : Dominque Aunis, Jacques Demaille, Pierre Ducimetiere, Claudine Herslich, Bertrand Jordan, Marc Peschanski, Gérard de Pouvourville
Ph. Lazar : mise en place des Instituts fédératifs de recherche. Il recommande au Conseil scientifique d'être particulièrement attentif à la prise en considération des projets afin que la qualité des nouvelles créations soit incontestable. En ce qui concerne les aspects budgétaires, il confirme son intention de ne pas réaliser les créations au dépens du budget des unités existantes.
P. Lazar. Formations de recherche : examens quadriennaux il faut sévérité extrême s labos renouvelés doivent être d'excellence. Les UR fermées disposent de 18 mois de financement. Les personnels trouvent un laboratoire satisfaisant ou plus satisfaisant.
P. Lazar commente le discours du MEN, priorité à la rec méd : le sida, la génétique, la recherche clinique et le médicamPCent auquel il souhaite ajouter la santé publique. Le ministre a raison de soutenir le besoin d'une coordination au sein de chaque domaine de recherche . Pour le sida, c'est l'ANRS, pour la génétique, il existe une coordination partielle par l'intermédiaire du GREG, elle devrait s'accompagner d'une réflexion éthique. Pour la recherche clinique, il faudrait améliorer le coordination Inserm Hopital. Concernant la recherche sur le médicament, elle doit s'accompagner d'une poursuite de la réflexion sur les effets iatrogènes. Enfin une coordination est nécesaire pour mettre en place un système national ou européen d''essais thérapeutiques coopératifs contolés
Projet de colloque "Sciences de la cognition et recherche biomédicale"
J P Marc Vergnes, D Aunis
neurobiologie + informatique
18 19 oct 93
P. Lazar. : décrit mise en place contrats de coopération Est-Ouest, sur le modèle des contrats Nord Sud
La recherche sur les risques iatrogènes
Le terme s'applique à tout trouble ou affection provoquées par un acte médical. La fréquence de la pathologie d'origine iatrogène situe l'importance en terme de santé publique. Ainsi en France, 17% des hospitalisations de cour séjour sont en rapport avec une pathologie iatrogène.
Deux grands types de risques iatrogènes
La iatrogénie légitime : risques morbides intrisèques à une pratique médicale (effets secondaires des drogues anticancéreuses sur des tissus sains)
La iatrogénie illégitime qui relève du praticien (mauvaise indication) du patient (automédication), du fabricant (médicament dangereux)
Les moyens de lutte contre les risques iatrogènes seront donc avant tout préventiels
Quel peut être le rôle de l'Inserm?
Amélioration de la qualité des moyens thérapeutiques disponibles (analogues, antidotes)
développement de la toxicologie prédictive,
développer la recherche consacrée au controle de qualité dans les procédures thérapeutiques impliquant la manipulation de cellules du vivant
création d'un observatoire des riques iatrogènes
Synthèse des discussions du Conseil scientifique sur l'évaluation et la communication
La discussion sur les modalités de l'évaluation scientifique a été, comme on pouvait s'y attendre, la plus animée et la moins consensuelle. Qq. points esentiels ont toutefois reçu un accord général et servi de base à la réflexion. On peut en citer trois qui à première vue semblent contradictoires mais permettent en fait de mieux situer le débat. Premier point, l'évaluation scientifique réalisée par les instances de l'Inserm est de bonne qualité. Les efforts déployés et les moyens mis en œuvre démontrent l'importance que chacun accorde à ce travail fondamental pour la vie de l'institut et l'Inserm sur ce point supporte la comparaison avec toutes les autres structures nationales réalisant un travail du même ordre. Second point dans la ligne de ce qui a été écrit dans le rapport de conjoncture, l'élément essentiel qu'il faudrait parvenir à évaluer est le fait scientifique authentique ainsi que sa portée pour l'avancée de la connaissance et des ses applications. Dans l'état actuel des dossiers et de leur évaluation , la mise en évidence de ces faits scientifiques authentiques est difficile et repose pour l'essentiel sur le travail des rapporteurs. Troisième point enfin, les indices bibliométriques sont des éléments intéressants mais de maniement difficile. Leur utilisation présente par les instances scientifiques ne fait vraisemblablement pas assez la part de cette difficulté.
Dossier Peschanski, commentaires de P.Carayon.
On ne peut évaluer un chercheur débutant comme on évalue un senior
Pour apprécier l'impact d'un 'fait scientifique' Marc Peschanski propose d'élargir nos interrogations. Pourquoi pas? Cependant les couples publications-citations ou brevets-licences sont d'un maniement plus facile que le couple communications orales-invitations où l'effet 'chapelle' y est le plus marqué.
L'impact du fait scientifique sur la communauté des chercheurs n'est pas la reconnaissance du chercheur par le public. Le glissement lexical risque de s'accompagner d'une dérive conceptuelle et de l'utilisation de l'applaudimètre...
Recrutement des chercheurs? Le terme cooptation est d'un usage bien délicat (à réserver aux notes confidentielles).
Claude Amiel note 13 sept 1993
patch work de différentes contributions à la réflexion sur le thème évaluation et communication
Evaluation des publications et des candidats
Encouragement à la prise de risque
Communication à l'extérieur de la communauté scientique
Courrier électronique
Création d'un centre de référence et d'évaluation, une possible ambition pour l'Inserm : création d'un centre de référence de l'évaluation scientifique et médicale qui pourrait fonctionner au moins au début à partir d'un bureau de l'évaluation fournissant de l'évaluation comme une prestation
Evaluation impossible (P. Berthelot) malgré de multiples déclarations rassurantes, les activités autres que les publications restent un peu le parent pauvre de l'évaluation. Le 1/4 de ligne dans un rapport d'activité signalant les sollicitations diverses, expertises pour revues prestigieuses, organisation de congrès, conférences...) représentent, si de qualité, un temps passé considérable, souvent égal à celui de la rédaction de plusieurs articles. Ce n'est pas prêt dans ma tête, mais il devrait y avoir moyen d'évaluer plus objectivement ce type d'activités à partir de critères objectifs de qualité...
Discussion P. Lazar - Bertrand Jordan à propos de la démission de celui ci du Conseil scientifique Inserm
Février 1994
Analyse du rapport d'orientation de la consultation nationale sur les grands objectifs de la recherche française par les Conseil scientifique de l'Inserm
Le Conseil scientifique considère que les EPST jouent un rôle majeur dans la recherche tant fondamentale que finalisée. Il tient à la persistance voire à l'augmentation du financement récurrent de ces formations, au recrutement régulier de jeunes chercheurs....
Le Conseil scientifique insiste sur le fait que dans un contexte de très forte compétivité internationale, en particulier dans le domaine des SDV, les bonnes performances de la recherche française sont un résultat fragile qu'il ne faudrait pas compromettre par des modifications de structures dont l'opportunité n'aurait pas été suffisamment réfléchie.
La recherche fondamentale conforte les atouts de la France. Elle est appréciée par le jugement des pairs selon un critère principal d'excellence. La position du Conseil scientifique est claire : la liberté des sujets de recherche implique l'obligation d'être capable à tout moment d'analyser l'état de la science dans un domaine donné. La conséquence de cette analyse a été la mise en place à l'Inserm d'une modalité d'expertise collective.
Le Conseil scientifique approuve une démarche d'harmonisation, mais à la condition que soient clairement distinguées deux catégories de domaines, d'une part les domaines de responsabilité des organismes, ce qui suppose une redéfinition de leurs missions et d'autre part les domaines de recherche où sont engagés les chercheurs de ces organismes. Dans le premier cas, il ne doit pas y avoir d'ambiguité. Dans le deuxième, il peut y avoir une grande flexibilité. C'est à cette conditon que l'harmonisation est possible. L'éventualité d'intercommissions mixtes associant plusieurs EPST, éventualité proposée par l'Inserm, représente probablement une modalité d'articulation des activités des différentes organismes
Le rapport du Ministère de la recherche (F Fillon) semble déplorer l'abandon trop systématique des procédures de financement incitatif de projets de recherche
Le Conseil scientifique répond que le financement récurrent des UR Inserm est le résultat de l'évaluation comparative d'un projet scientifique de quatre ans et la conditon d'une prise de risque scientifique gage d'originalité. Il considère que le financement dans les EPST a atteint un niveau minimal, voire sous minimal et qu'il ne peut être question de l'amputer pour dégager des possibilités de financement incitatif. Il considère également qu'un financement incitatif sur thèmes pourrait être utile et ce d'autant plus s'il était axé sur des opérations structurantes telles que les Centres d'investigation clinique, les Instituts fédératifs de recherche ou encore des structures à usage collectif comme les banques d'ADN
A propos du chap. Sciences et Société
Le Conseil scientifique ne considère pas comme avérée l'image négative de la recherche dans la société et récuse la tonalité pessimiste du rapport de la Recherche. La recherche ne peut pas et ne doit pas se substituer à l'échelon politique et celui-ci ne doit pas se décharger de ses responsabilités sur l'échelon scientifque. En d'autres termes, la recherche biologique, médicale et en santé ne peut prétendre trouver, à elle seule, des solutions et des remèdes aux problèmes du chomage, d'exclusion, des inégalités sociales
A propos des relations recherche - entreprises
Le Conseil scientifique considère que l'étape initiale reste la recherche cognitive non immédiatement finalisée qui remplit un réservoir de connaissances d'où peuvent être extraites des applications. Autrement dit, il serait dangereux que la recherche fondamentale soit d'emblée orientée à travers les priorités des industriels vers le secteur productif.
Le Conseil scientifique est unanime à penser que la coexistence de chercheurs temps plein et enseignants chercheurs a fait la preuve de son efficacité dans la fertilisation croisée qu'elle permet des mondes de la recherche et de l'enseignement supérieur. Les deux variétés de statut de la fonction publique doivent être maintenues.
La titularisation des chercheurs et des ITA dans le cadre de la fonction publique n'a pas eu l'effet démobilisateur redouté par certains et ne doit donc pas être remise en cause.
Les bourses post doc : si elles sont effectivement une solution à beaucoup de situations difficiles, il convient aussi de prendre en compte que précarité de l'emploi et prise de risque se conjuguent très mal.
Rapports divers
Herzlich, Amiel, Sciences et société renouveler le dialogue
Peschanski, Demaille, Ducimetière sur le chap V
Rapport conjonture et prospective 1995-1999
En février 1996, le Secr. D'Etat à la Santé a présenté une communication au conseil des ministres sur la recherche médicale. Soulignant la place de la France pour la recherche fondamentale en médecine et dans les sciences connexes, la communication constate une relative faiblesse pour la recherche clinique, la recherche en santé publique et les bio industries.
- Réflexions d'un groupe structures
- Environnement et Santé (A Alpérovitch 3 nov 95)
qq. axes de recherche à discuter
Les risques liés aux faibles expositions. Exemple amiante, produits biologiques
Conception et évaluation de systèmes de surveillance épidémiologique et d'alerte, ex : asthme
Interaction entre les facteurs individuels de susceptibilité génétique et des facteurs environnementaux , le problème de la médecine prédictive
A la limite du hors sujet par rapport au domaine 'environnement et santé', mais pas complètement si on considére que l'environnement est aussi sanitaire et social : l'étude des conséquences des changements du fonctionnement du système de soins et de notre système de protection sociale.
Autres thèmes : la santé mentale, les cohortes (faut il les monter en partenariat?), etc.
- Réflexion 'éthique biomédicale' (J. P. Bazin, janv. 1996)
les nouvelles questions d'éthique médicale soulevées par les dévelopements de la "médecine expérimentale" et des nouveaux domaines de la recherche biomédicale et sanitaire
Référence au procès des médecins allemands à Nuremberg
Nécessité de lieux de consultation publique
De nouvelles questions apparaissent comme l'opportunité d'engager certaines dépenses de santé et le corollaire qui est la façon d'identifier les pertes ou les gains en terme d'expérance de vie et de qualité de vie (cout de la vie)... Le développement explosif de la recherche biologique et notamment de la génétique pose des problèmes aigus de frontière entre recherche et thérapeutique qui peuvent entrainer, faute d'aborder les questions d'éthique avec rigueur et précision, des moratoires et une paralysie de la recherche et des applications théapeutiques.. Quelle est la limite entre le médicament ne nécessitant qu'une procédure d'autorisation de mise sur le marché et l'expérimentation humaine (cultures de milieux, manipulation sur les cellules, xénogreffes,...) ?
Le financement de la recherche biomédicale est également un problème qui nous concerne. Pourquoi seul ce secteur de la recherche scientifique fait il appel à la charité publique? Quels sont les incidences sur les choix en matière de recherche et de développement thérapeutique?
- Contribution au rapport de conjoncture 'Thérapies génique et cellulaire' (Jean Imbert 10 janvier 1996)
Rapport de cojoncture et prospectif Conseil scientifique CRI - ADR 13, Paris Centre et Créteil 1996
En Alsace, pas d'Instituts fédératifs de recherche. Une des composantes majeures de la recherche et des structures incluant l'Inserm en Alsace est représentée par l'U 184 que dirige Pierre Chambon. Avec un personnel de plus de 400 personnes constitée de plus d'une vingtaine d'équipes, cette unité représente en soi un Instituts fédératif de recherches sans en avoir officiellement le label. Proposition d'en faire un IFR.
5-7 mai 1997
Le nouveau directeur général, Claude Griscelli, recommande au Conseil scientifique de sélectionner les projets de coopération Est Ouest sur la base d'un véritable transfert de connaissances et lui demande de réfléchir à une stratégie de coopération en commun avec d'autres organismes de recherche.
Griscelli a réuni les responsables des Centres d'investigation clinique existants afin d'avoir une vue complète de leur fonctionnement.
A propos des demande d'éméritat, le directeur général indique que, pour lui, il ne s'agit pas d'un satisfecit de fin de carrière, mais de la poursuite d'une activité avec un nouveau projet permettant d'évaluer les motivations persistantes.
Le directeur général aborde ensuite les questions générales. Il indique qu'il est en train de mettre en place les structures administratives qui pendront en compte les informations des quatre types de veille : scientifique, technique, méthodologique et en santé publique.
Concernant le contrat d'objectif entre l'Etat et l'Inserm,le Secrétaire général souligne le role de proposition du Conseil scientifique car le document peut être amélioré.
-Notre intervention dans le contrat quadriennal des universités nous permettrait de faire entendre notre voix, de participer à l'émergence d'équipes universitaires et au développement régional et de nous faire connaitre en particulier pour notre capacité de formation.
-En second lieu, le développement d'une concertation avec le ministère de la Santé pour le développement d'uns stratégie commune avec le PHRC (progr. hospitalier de recherche clinique) pour le soutien à des équipes cliniques en particulier vis à vis de villes qui atteignent difficilement le niveau d'exigence de l'Inserm.
La veille scientifique
- repérer des approches conceptuelles novatrices
- identifier des recherches susceptibles d'applications médicales importantes
- un troisième objectif pourrait être de réagir à l'émergence brutale d'un problème de santé publique
- et peut être un quatrième aspect pourrait être d'envisager une veille concernant les problèmes d'actualité ayant un impact médiatique. Les réflexions actuellement développées par le conseil consultatif de déontologie de la communication récemment mis en place à l'Inserm pourraient y contribuer.
7-10 juillet 1997
Le directeur général aborde les résultats de la session précédente. Il s'étonne que le Conseil scientifique ait retenu tous les dossiers d'IFR dont le degré de construction lui semble très hétérogène. La liste définitive sera arrêtée en décembre enconcertation avec le CEA, le CNRS et l'Inra. Le directeur général souhaite qu'une réflexion s'engage sur le devenir des Instituts fédératifs de recherche et leurs critères d'évaluation tenant compte de trois types de situations,
Les Instituts fédératifs de recherche ayant développé une stratégie de recherche commune et des actions nouvelles, associant les équipes membres et ayant apporté au site une plus value née du rapprochement des compétences et des méthodes.
Les réseaux de recherche thématique (Instituts fédératifs de recherche en réseaux)
Les fédérations à faible intégration stratégique, reposant principalement sur une mise en commun de moyens.
Le ministre de la Recherche (C. Allègre depuis juin) considère qu'il n'y a pas assez de coordination de la recherche biologique et médicale en France, il a ensuite fait part de sa volonté de "débureaucratiser" les organismes de recherche. Pour l'Inserm, le directeur général rappelle que le budget de l'administration a été diminué en 1996 et 1997. Le ministre a également souhaité une évolution de l'évaluation aussi bien au plan quantitatif que qualitatif. Il demande une réfexions sur les cirtères d'évaluation et une suppression de l'autodistribution. Il propose que, en complément des avis des Conseil scientifique en matière de politique scientifique, les organismes soient évalués tous les deux ou trois ans par des comités composés de scientifiques en malorité étrangers et de grand renom.
Lancement du programme Progrès et des contrats d'objectifs
Recommandations du Conseil scientifique à propos des contrats d'objectifs. Le Conseil scientifique estime qu'ils sont en contradiction avec les orientations inscrites dans le rapport de conjoncture... Les contrats d'objectifs proposent une vision utilitariste de la recherche. C'est l'état du développement des connaissances qui doit conditionner les orientations scientifiques. L'inverse aboutirait à une déstabilisation de la recherche sans obtenir de résultats pour autant. Le projet contrats d'objectifs commet un contresens total sur les évolutions de la recherche qui ne correspondent plus à un processus linéaire (recherche fondamentale -> recherches appliquées -> Innovation -> diffusion). L'étude des facteurs de susceptibilité génétique et des pathologies multifactorielles ou le développement des thérapies cellulaires par exemple, illustre bien l'interférence immédiate entre avancées de la biologie cellulaire et moléculaire, avancées technologiques, retombées médicales et enjeux des société.
Concernant la recherche en santé publique et en SHS, elle ne peut se concevoir sans liens étroits avec l'université et le CNRS et devrait se concentrer à l'Inserm sur les domaines de la recherche clinique et biologique et les conséquences des aspects économiques et sociaux sur les états de santé.
Si l'Inserm a vocation à développer une politique de veille largement abordée dans le rapport de conjoncture et prospective, il ne saurait (pour autant) être transformé en bureau d'études de l'administration.
Partenariat : la concertation stratégique avec d'autres partenaires, le développement d'équipes communes, les échanges de personnels ne peuvent remettre en cause les critères d'évalutation scientifique des équipes, chercheurs et opérations de l'Inserm qui associent excellence et évaluation nationale..... Dans ce domaine, il serait important que les pouvoirs publics clarifient les relations entre les organismes de recherche et l'actuel projet de loi quant à la mise en place d'un 'Institut Français de Veille Sanitaire'. S'il n'est pas dans la responsabilité du Conseil scientifique de se prononcer sur la réorganisation administrative des services et des agences en charge de la sécurité sanitaire, il est clair par contre que la mise en place d'un tel Institut ne peut en aucun cas constituer une réponse globale au nécessaire développement de la recherche en santé publique dans notre pays qui devra obéir à d'autres modalités.
Le respect de l'autonomie des EPST exclut d'insérer institutionnellement la politique de recherche de l'Inserm dans les procédures de planification sanitaire qui n'ont pas vocation à promouvoir une politique de recherche biomédicale et en santé. Cela aboutirait à une mise sous tutelle 'sanitaire' de la recherche.
Il est fondamental de maintenir un recrutement permettant d'assurer un flux d'entrées satisfaisant de chercheurs et d'ITA (ingénieurs, techniciens, personnel administratif), en intégrant une vue d'ensemble de l'évolution des carrières sur une période longue (lissage) pour éviter une politique de recrutment en accordéon.
Pour assurer l'ensemble des missions de l'Inserm, le financement récurent des équipes doit être maintenu. A notre sens le développement d'une gestion de programmes ne doit pas se faire par redéploiement interne, mais par l'apport de moyens supplémentaires.
Note Griscelli, 27 juin 1997
Le lancement du programme "Progrès" conduit à la suspension des appels d'offres de réseaux en recherche clinique et de réseaux de recherche en santé publique. Son budget global s'élève à 21 MF sur trois ans, ce qui devrait permettre de financer une vingtaine de projets.